L’ex "voie olympique" du périphérique parisien - limité à 50 km/h depuis octobre dernier - se transforme en voie réservée au covoiturage, aux transports en commun et aux véhicules prioritaires (secours, taxi, personnes à mobilité réduite), sur une période d’expérimentation à durée indéterminée.
Comprendre par là que, même à moto, il est obligatoire d’avoir un passager pour l’emprunter, du lundi au vendredi de 7h à 10h30 et de 16h à 20h. Cette voie s’étend sur deux axes des autoroutes A1 et A13.
Comme à Lyon, la voie est active lorsqu’elle est signalée par des panneaux arborant un losange lumineux. Si le panneau est éteint, tous les usagers peuvent l’emprunter. Dès le 1er mai, des radars de vidéo-verbalisation (l’avant-garde du contrôle des ZFE ?) identifieront votre véhicule et le nombre de passagers à bord. En cas d’infraction, une amende de 135 euros s’appliquera.
L’objectif, comme l’explique David Belliard, adjoint à la maire de Paris, est de « diminuer le nombre de voitures en circulation en optimisant leur taux de remplissage afin de réduire le bruit et la pollution de l’air ». Pas sûr que les résultats soient ceux attendus ! Les premiers bilans sont prévus en septembre 2025, décembre 2025 et mars 2026.
La pratique de l’interfiles autorisée
Si la logique aurait voulu, de part leur faible occupation de l’espace avec ou sans passager, qu’ils puissent emprunter cette voie, les motos et scooters peuvent pratiquer l’interfiles en cas de congestion du trafic. La préfecture de police se réserve le droit suspendre l’application de la voie réservée si la situation embouteillée l’exige. Reste à voir si, dans les faits, l’accidentalité pour les usagers vulnérables n’augmentera pas. Réponse dans quelques mois.