Le projet de transformation du périphérique parisien, pour le pire ou le moins pire ? Après avoir baissé la limitation de vitesse à 50 km/h afin de lutter - et permettons-nous d’en douter - contre la pollution atmosphérique et sonore, la mairie de Paris s’attaque à la fameuse voie olympique, promise comme future voie réservée au covoiturage, aux véhicules prioritaires (transports, taxi, secours, sécurité) et aux personnes détenant la carte "mobilité inclusion".
Ainsi, à partir du 3 mars prochain, la voie la plus à gauche de la rocade parisienne et des portions des autoroutes A1 et A13 seront "réservées" de 7h à 10h20 et de 16h à 20h. Comme à Lyon, les usagers seront prévenus de son activation par des panneaux de signalisation portant un losange blanc lumineux.
La bonne nouvelle, c’est que les deux-roues motorisés (2RM) seront autorisés, en cas de ralentissement de la circulation, à "déborder" sur cette voie en circulation interfiles, légalisée depuis peu. Mais du fait de leur faible occupation de l’espace et pour la sécurité de tous, il aurait été souhaitable que les 2RM puissent emprunter cette voie réservée, sans restrictions. Dès avril 2023, la FFMC posait les enjeux de cette voie réservée dans le contexte de l’interfiles. Pour l’heure, seul l’usager 2RM avec passager sera autorisé à l’emprunter.
Des règles et modalités à peaufiner, et des prunes en bonus
Cette expérimentation se déroulera jusqu’en mars 2026, avec des bilans intermédiaires en fin d’année entre les acteurs franciliens (Métropole du Grand Paris, départements, etc.), histoire de mesurer, entre autres, les impacts sur le trafic et la sécurité routière.
Si les deux premiers mois d’expérimentation seront "pédagogiques" pour les usagers, les nouveaux radars installés sur le périphérique parisien ne tarderont pas à pruner (135 euros !) par vidéoverbalisation (tiens tiens, une future arme pour les ZFE ?) les contrevenants dès le 1er mai...