Dans les tuyaux de la mairie de Paris depuis quelques années, l’abaissement de la vitesse maximale autorisée de 70 à 50 km/h sur le périphérique parisien semble être actée. En effet, Anne Hidalgo, maire de Paris et son adjoint, David Belliard, ont entériné unilatéralement la future limitation pour le 1er octobre 2024. L’objectif ? Améliorer la fluidité du trafic (sic), réduire les nuisances sonores et protéger la santé des "centaines de milliers de personnes qui vivent, habitent et travaillent à proximité du périphérique", explique David Belliard à nos confrères de France Bleu.
Mais la région Ile-de-France n’est pas de cet avis. Ce mercredi, une motion sera déposée afin que la mairie de Paris renonce à cette mesure qui impactera 1,2 millions de franciliens, soit 80% des usagers de cette voie. Sur France info, Pierre Liscia, conseiller régional d’Ile-de-France, estime que cette mesure est "prématurée" et exige des "garanties sur les itinéraires de report, sur la baisse du bruit, sur la baisse de la pollution". Dans cette motion, le conseil régional souhaite non seulement installer des enrobés phoniques neufs pour limiter les nuisances, mais aussi attribuer la responsabilité du boulevard périphérique à Île-de-France Mobilité, gestionnaire des transports franciliens.
50 km/h sur le périphérique : un intérêt limité... sauf pour les radars ?
Bruit, pollution... Baisser la vitesse à 50 km/h affaiblira-t-il les nuisances ? Rien n’est moins sûr. La vitesse moyenne pratiquée sur le périphérique est déjà inférieure à 50 km/h. Or, les études montrent l’absence de baisses significatives des émissions polluantes en dessous de 70 km/h. Quant au bruit, sachant que la vitesse moyenne actuelle de circulation y est de 36 km/h, cet abaissement n’améliorerait pas grand chose... Alors, quel intérêt ? Entre cette mesure et les voies olympiques qui seraient bientôt transformées en voies de covoiturage surveillées par des radars, nous avons notre petite idée...