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4 GT de luxe en Corse

Le grand tourisme en duo avec des machines grand confort, il n’y en a pas 36. Moto Mag’ a porté son choix sur 2 motos incontournables : BM K 1600 GT et Honda Goldwing, plus une paire d’engins beaucoup plus rares sous nos latitudes : Victory 1700 Vision Tour et Can-Am Spyder. Cap sur l’île de beauté et ses virolos sans fin.

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Gaëlle en Corse : encore des cochons ! Gaëlle en Corse : le privilège d’être passagère Gaëlle en Corse : un pique-nique avant la route

Allez, j’ai les poches pleines de cartes mémoire et le cœur plein d’impatience alors en route !

Lundi :

départ de Montreuil à 8h30. Il ne fait pas très beau et une longue route nous tend les bras jusqu’à Marseille pour y rejoindre le ferry. Qu’importe, nous savons que le soleil nous attend sur une île, 1000 kms plus loin…

17h : arrivée à Marseille. Nous nous rendons à la gare maritime pour embarquer sur le bateau « La Méridionale » et faire une traversée qui durera 10h jusqu’à Ajaccio.

Mardi :

6h : Petru Guelfucci et sa magnifique chanson « Corsica » s’invite dans les haut-parleurs de nos cabines et nous sort doucement de notre sommeil. Chouette, on arrive bientôt !

Nous débarquons à 7h à Ajaccio et notre première mission est de faire les pleins d’essence ; le Can-Am a l’air gourmand, il vaut mieux être prévoyant. C’est d’ailleurs sur cette moto que j’effectue mes premiers kilomètres corses en tant que passagère. Sympa…mais sportif !!! Que de virages, et que de sécurités sur ce 3 roues : obligée de faire le singe derrière pour éviter que la moto ne lève une de ses roues avant et que le moteur ne se coupe. J’ai pu prendre quelques photos…mais beaucoup étaient floues forcément ! Ceci dit, aucune photo ne peut remplacer la réelle beauté de ce que j’ai pu voir en direct (malgré le temps maussade) : après avoir passé Cauro, Aullène, Zonza (où charcuteries et fromages corses ont honoré notre pique-nique au bord d’une rivière), la forêt et les majestueuses aiguilles de Bavella ont piqué mes yeux émerveillés. Dans mon casque, les onomatopées du style « ouahhh ! », « euuuhhhh ! » n’ont cessé de retentir…

Jusqu’à Solenzara, où nous avons fait escale pour la nuit, je me suis fait plein de nouveaux copains jonchés en plein milieu de la route : des vaches, des chiens (les fameux « cursinu », prononcer « corsinou ») et des cochons ! Ces derniers m’ont épuisé mon stock de madeleines en 3 minutes…

Mercredi :

Nous quittons Solenzara. Stephen, le photographe, profite du soleil radieux pour faire des photos d’action avec les motos. Je conduis la Victory Vision et enroule la côte jusqu’à Tarco (quel pied !) où je redeviens passagère.

La route que nous devions prendre étant en travaux, nous retraversons la forêt de Bavella et empruntons le col de la Vaccia, situé à 1199m d’altitude. Ca tournicote sévère, les cale-pieds frottent et je sens comme une odeur de plaquettes de frein…

Tiens, encore des cochons ! Ils ont l’habitude de voir du monde. J’en veux pour preuve le moment où j’ai ouvert le top case du Can-Am pour y prendre un gâteau sec : un gros Grouik a rappliqué dès qu’il a entendu le froissement de l’emballage et m’a croqué le jean l’air de dire « allez dépêche-toi, j’ai la dalle ! ».

Retour sur Ajaccio (la ville de Napoléon et Tino Rossi) et c’est par la N193 que nous continuons notre périple. Cascades, torrents et forêt de hêtres et de pins laricio bordent notre route.

Corte s’offre à nous : juchée en pleine montagne, cette ville semble dominer le monde.

Nous empruntons la D623. Pour les amoureux de la nature, la vallée de la Restonica a tout pour plaire : des vasques de granite retiennent une eau cristalline et il ne manque que la canne à pêche ! Nous faisons halte pour la nuit.

Jeudi :

Il fait beau et je suis impatiente de voir la suite ! Nous repassons à Corte donner à boire aux titines et prévoyons de pique-niquer le midi à Porto.

Il y a un peu de route jusqu’à la côte. Il faut dire qu’en Corse, on ne compte pas la route en kilomètres mais en temps vue la quantité de virages ! Pas de souci d’excès de vitesse certes, mais attention de ne pas trop s’emballer non plus car j’ai vu quelques petits murs, limitant la route, bien endommagés et donnant…sur le précipice ! Brrr…ça fait froid dans le dos…certains y ont laissé leur vie.

La D84 nous permet de voir le barrage de Calacuccia et de rejoindre le passage routier le plus élevé de Corse : le Col de Vergio (1477m). Quelle beauté. Taillée dans les austères parois de granite, la route semble mener vers les abîmes…on se croirait dans une autre dimension…

Oups…encore des panneaux bizarres… C’est rigolo car ils sont souvent bilingues et la version française est soit « corrigée » par graffiti, voire effacée, ou bien…criblée de balles ! Et si on repartait ???

Aïe ça freine fort à la sortie du virage ! Que se passe-t-il ??? Oh des chèvres ! Les mignonnes sont étalées au beau milieu de la route, tranquillou…Elles sont un peu plus sauvages que les cochons par contre et bondissent dans les rochers à notre arrivée.

C’est incroyable tous ces animaux en liberté totale…manquerait plus que l’on voit des serpents ! Et bien ça n’a pas loupé ! Et à mon avis, ce que l’on a eu la chance de voir reste assez exceptionnel : 2 couleuvres en plein accouplement ! Encore au milieu de la route, un peu de pudeur tout de même !

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