Sécurité routière : portrait d’un accidenté pour heurter les consciences

"Cette campagne de communication brille finalement par son efficacité." : je vous trouve bien complaisants. Déjà, on reste toujours dans la methode de faire pleurer dans les chaumières. Or, 10mn après, plus personne n’y repense, donc croire que ça fera changer les comportements...

On sait déjà que dans l’esprit des conducteurs, les accidents n’arrivent qu’aux autres. Pourquoi cela serait-il différent ici ? Surtout qu’on sait qu’avec l’alcool, chacun pense faire mieux que les autres, mieux résister, être plus raisonnable. L’alcool a un effet inhibiteur, donc en quoi quelqu’un qui a consommé de l’alcool se souviendra de ce qu’il a pu voir dans une video 3 mois plus tot ? Tant qu’on ne mettra pas massivement les conducteurs face à leurs défaillances quand ils ont bu, aucune chance qu’ils en prennent conscience.

Il y a de l’idée mais je ne suis pas convaincue de l’impact émotionnel de cette image. En tout cas, moi ça me laisse froide : vingt ans d’écart, c’est énorme et, en dehors du fauteuil, ça met plus en avant les "ravages" (puisque c’est le mot qui a été utilisé dans l’article) du temps que celui d’un accident. L’apparence physique est une chose et aucun de nous n’évitera la dégradation du corps à plus ou moins long terme, accident ou pas. En revanche, mettre en avant la difficulté de parler, la perte d’autonomie ou l’implication de sa mère pour l’aider alors qu’elle aurait dû légitimement aspirer à une retraite tranquille aurait eu, à mon sens, plus d’efficacité.

Voilà qui devrait inciter nos clowns gouvernementaux à réfléchir à la prévention plutôt qu’à accroitre la répression aveugle et les mesures imbéciles