Un conducteur de 22 ans a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris, le 1er avril, à un an de prison ferme et 7500 euros d’amende pour avoir été cueilli à plus de 190 km/h « au guidon de sa moto sportive », relate la Préfecture de Police de Paris dans sa lettre hebdomadaire d’information, PPRama.

Cumul de peines
Selon la police, l’homme a cumulé les infractions. Commettant un très grand excès de vitesse, il était également poursuivi pour mise en danger de la vie d’autrui, ayant tenté d’échapper aux forces de l’ordre en « slalomant entre les files », le 17 août lors de son interpellation. Circonstances aggravantes, il avait un bras dans le plâtre, et se révélait déjà connu pour des délits routiers, dont des blessures involontaires avec délit de fuite. Cet infractionniste cumulard a, du coup, additionné les peines : outre la prison, ce chauffeur routier de profession a vu son permis de conduire annulé, avec interdiction de le repasser durant deux ans. Enfin, le juge a prononcé la confiscation de la moto (qui devrait être vendue au profit de l’État).

Foin de formation
L’affaire devrait faire débat au sein de la communauté motocycliste : selon les uns, ce conducteur est un héros, selon les autres un sombre abruti dont les méfaits nuisent à la réputation de l’ensemble des conducteurs casqués. Sans prendre parti, interrogeons-nous sur les conséquences de la peine pour un conducteur qui n’a pas commis de crime. Loin de calmer ses ardeurs, la prison n’aboutira certainement pas à le remettre dans le droit chemin. Il serait préférable de l’inciter à comprendre les conséquences dramatiques que pouvaient avoir son comportement.

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