Ici, les couleurs des façades se confondent avec celles des carrières d’ocre. Après un éventuel détour par Apt, lové au pied du Luberon, il est déjà temps de se remettre en route sur les D 22 et D 51.
Passé le beau village perché de Simiane-la-Rotonde apparaît Banon, dont les petits fromages de chèvre sont réputés bien au-delà des frontières régionales. L’enchaînement des courbes de la D 951 conduit jusqu’à Saint-Étienne-les-Orgues, à partir duquel débute – justement – le point d’orgue de ce périple : l’ascension de la montagne de Lure par la D 113.
Du haut de ses 1 826 mètres, le signal éponyme offre une vue imprenable sur les massifs du Dévoluy et des écrins, ainsi que sur la cluse de Sisteron creusée voilà des millénaires par la tumultueuse Durance.
Cette dernière semble toute proche, mais on ne peut la rejoindre qu’après avoir encore négocié, sur la D 53, une ultime série d’épingles.
Luberon et montagne de Lure par les départementales
Traversez les impressionnantes gorges de la Méouge, pour rejoindre le point d’orgue de ce périple : l’ascension de la montagne de Lure.
Laissant derrière lui la fière citadelle de Sisteron, édifiée à partir du XIIe siècle, l’équipage file d’abord sur la D 948 à travers les étroites et impressionnantes gorges de la Méouge, où il ne fait jamais bon croiser un camion.
À force de virages, les communes défilent, Séderon, Montbrun puis Sault, par la D 542, avec en filigrane l’imposant mont Ventoux.
Mais dédaignons plutôt ce terrain de jeu connu, ainsi que les toutes proches gorges de la Nesque, pour maintenir le cap au sud, direction Murs, la superbe abbaye de Sénanque et le non moins pittoresque village de Gordes. Autant de haltes obligatoires sur la D 943, comme le sont Roussillon, Saint-Saturnin-les-Apt et Rustrel.