Enfin, la moto des urgences va être testée en conditions réelles. Durant l’été 2014, le Samu de l’hôpital Lariboisière (10e arrondissement de Paris), va disposer de deux Emergency City Bike (ECB), cette Honda Goldwing équipée pour les urgences médicales développée par le pilote Raymond Loizeaux et le docteur Afdjei.

Après plusieurs années passées à persuader les autorités sanitaires françaises, il semblerait que le docteur Afdjei et Raymond Loizeaux parviennent à leurs fins. Le quotidien « 20 Minutes » rapporte que le docteur Ali Afdjei a présenté le projet « d’Emergency City Bike (ECB) », une moto médicalisée, au congrès des urgences à Paris, le 4 juin. Le projet sera expérimenté cet été.

À l’essai 3 mois
À partir de mi-juin et durant trois mois, deux ECB seront affiliées à l’hôpital Lariboisière et partiront en intervention avec les ambulances. Sur chaque moto, ils seront deux professionnels : un pilote confirmé et formé par Raymond Loizeaux, ancien pilote moto sur le Dakar et initiateur du projet avec le docteur Afdjei, et un médecin du Samu. Ce système a été pensé de façon à assurer la sécurité des secouristes.

« En gros, c’est un Samu sur deux-roues », confie le docteur Ali Afdjei à nos confrères. « Les policiers, Pizza Hut utilisent des motos parce que cela va plus vite ». Ce dernier explique que les motos pourront mieux se faufiler dans le trafic saturé de Paris.

« Avec la moto médicalisée, on peut sauver plus rapidement un noyé, un pendu. Pour un arrêt cardiaque, chaque minute équivaut à 10 % de survie en moins. Beaucoup de soins ont besoin de gestes rapides et simples. Une ambulance intervient au minimum en 10 minutes, nous en 4 ou 5 minutes maximum ».

Équipement et fonctionnement
L’ECB possède le même matériel qu’une ambulance : respirateur, électrocardiogramme, perfusion, défibrillateur etc… Les principaux outils ont été miniaturisés pour pouvoir les stocker dans les top-cases des motos.

Sept fois moins cher qu’une ambulance
Le docteur est convaincu que la mise en place d’un tel dispositif devrait permettre de réduire les coûts des urgences. Une ECB serait en effet sept fois moins coûteuse qu’une ambulance, même si la fonction est différente : on ne peut pas transporter le blessé sur la moto. Son intervention ne concerne donc que les soins dispensés sur place.

À noter que les interventions rapides à moto existent déjà depuis de nombreuses années en Angleterre. Son développement en France permettrait assurément de donner une image différente de la moto. Un autre bon point pour cette initiative.

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