L’antenne de la Fédération Française des Motards en Colère des Bouches-du-Rhône (FFMC 13) a invité les élus et techniciens du département à une balade « motard d’un jour », le 22 mai. Objectif, les sensibiliser aux dangers rencontrés sur la route.

Cette action fut mise en place pour améliorer la prise en compte des deux-roues motorisés (2RM) dans l’aménagement des infrastructures routières.

Peu d’élus
Le rendez-vous était fixé en début d’après-midi, au local de la FFMC. Malgré l’envoi de 200 invitations, dont une au préfet, les motards n’ont reçu que cinq réponses.

Deux élus, Isabelle Pasquet, sénatrice des Bouches-du-Rhône, et Jean-Marc Coppola, vice-président du Conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA), ainsi qu’un conseiller municipal de Marseille ont finalement fait le déplacement.

Heureusement pour les organisateurs, les médias locaux - France Bleu Provence, La Chaine Marseille LCM et Chérie FM - ont couvert l’événement.

Introduisant l’opération par une présentation théorique de la journée, Philippe, le coordinateur de l’antenne, a rappelé les principes de circulation et remercié les présents tout en relevant l’absence massive des édiles et responsable de voirie invités.

Huit motos
Après avoir équipé les « motards d’un jour », le convoi composé de huit motos, a pris la direction du nord-est de Marseille pour effectuer une boucle par Le Merlan et Plan-de-Cuques, la route des « Termes de Peypin », puis un retour par Allauch et Les Caillols.

Chaussées dégradées, mobilier urbain dangereux…
Durant la balade, le convoi a marqué quatre arrêts afin de montrer aux élus et à la presse les dangers potentiels que rencontre un motard dans son quotidien : chaussées dégradées, mobilier urbain dangereux, obstacles divers, giratoires, signalisation routière ou autres panneaux et ralentisseurs trop près de la chaussée.

La FFMC 13 a rappelé qu’un nombre élevé de motards décédait, chaque année en France, après avoir heurté un obstacle fixe : 245 en 2012, selon l’Observatoire national de sécurité routière (ONISR).

« Si on ne conduit pas un deux-roues motorisé, on est moins attentif et sensibilisé aux problèmes d’infrastructure, expliquait Philippe. En se mettant dans la peau d’un motard, les élus peuvent mieux percevoir le ressenti de ces conducteurs face à ces dangers ».

Qualité d’écoute
« Il y a une nécessité, pour les décideurs, d’écouter les propositions des associations représentatives et expertes dans le domaine. Ils ne doivent pas hésiter à réaliser les investissements nécessaires sur les chaussées, investissements qui seront profitables à tous ».

À défaut du nombre d’élus présents, les motards se sont dits satisfaits de la qualité d’écoute et de la disponibilité des édiles. Il reste à savoir si elle se traduira par des améliorations sur les routes des Bouches-du-Rhône.

José Aznar, correspondant Moto Magazine des Bouches-du-Rhône

Publicité

Commentaire (0)