Dans le Morbihan, les motards de la police exercent leur droit de retrait. La cause de cette décision : avec les années, les casques sont devenus inutilisables. Sur le site internet du journal régional letelegramme.com, Dominique Le Dourner, motard de la police à Vannes, s’explique : « Un an et demi après que nous ayons reçu les nouveau casques entre 2007 et 2008, ils ont commencé à s’écailler. Nous l’avons signalé et on nous a répondu que cela ne nuisait pas à la sécurité [...] Les coques deviennent cassantes et ne protègent plus en cas de choc. Les visières usées par les intempéries n’offrent plus la visibilité minimum. À l’intérieur, les mousses adaptées à la morphologie de chaque motard se sont tassées et n’ont plus un maintien normal. »

Pourtant, les motards bretons ont tout fait pour que la situation change. Letelegramme.com rapporte que les policiers ont notamment écrit une lettre au préfet du service général administratif de la police de la zone Ouest et au préfet du Morbihan. Ils ont également reçu un conseiller du ministère de l’Intérieur, lors d’une visite de Manuel Valls à Lorient, et ont pu lui expliquer leur problème. Sans succès. « Une programmation de remplacement a été faite mais elle est sans cesse retardée. » explique M. Le Dourner.

Avec le temps, les casques sont devenus inutilisables. Difficile de ne pas comprendre l’état des heaumes après plus de trois années en utilisation intensive. Face au danger que représente un équipement mal adapté pour les motards de la police bretonne, ces derniers ont fait valoir leur droit de retrait. En synthèse, le « droit de retrait » est le droit pour le salarié confronté à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, d’arrêter son travail et, si nécessaire, de quitter les lieux pour se mettre en sécurité. Mais les motards du Morbihan continuent toujours leur labeur, mais ils utilisent désormais la voiture pour travailler.

Photo d’illustration

(Source : letelgramme.com)

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