Le permis à 1 euro pour la moto

Le 3 octobre 2005, le permis à un euro par jour était mis en place pour la voiture. Presque un an plus tard, Dominique Perben, ministre des Transports, annonçait qu’il devenait effectif pour la moto à partir du 17 septembre 2006.

En moins d’un an, dans le langage courant, la formule initiée par l’État est devenue « le permis à 1 euro ». Rappelons que cette expression est erronée, puisqu’il s’agit d’une participation d’un euro par jour. Surtout, c’est plus précisément d’un crédit à « taux zéro » dont il est question. Le montant de celui-ci varie de 600 à 1.200 euros. Il est le fruit d’un partenariat entre les écoles de conduite et les établissements financiers. L’État en prend en charge les intérêts.

Entre sa création et le 1er juillet dernier, 60.151 prêts ont été accordés. Le ministère des Transports table sur 100.000 d’ici à la fin de l’année, et espère que ce chiffre attendra 200.000 fin 2007. 4.500 auto écoles, soit la moitié des établissements français, participent à cette opération.

Le communiqué du ministère des Transports indique que cette facilité de financement « vise à favoriser, pour les 16-25 ans, l’accès au permis de conduire qui constitue un atout important pour la recherche d’un emploi ». Les moins de 25 ans qui préfèrent la moto à la voiture, que ce soit pour la recherche d’un travail ou pour le loisir, auront donc désormais le choix. Ce dont on ne peut que se féliciter.

Problème de (la) communication

« Le second objectif est de poursuivre l’amélioration de la qualité générale de la formation pour une meilleure sécurité routière. » Cette phrase, du même communiqué, laisse en revanche dubitatif. Il faudra que Dominique Perben nous explique en quoi un accès facilité au permis favorise la sécurité. Si une aide au financement est accessible, la formation, elle, reste strictement la même. À trop vouloir communiquer sur la « grande cause nationale », nos dirigeants en arrivent à proférer des non-sens.

G. Acerra