Un don « motard » pour soutenir la recherche

Si je tire mon chapeau à JCO, un grand Monsieur sur bien des plans, je pense qu’il convient de s’interroger sur une question que tu poses, et je m’interroge avec le recul que me donne le poids des ans, l’expérience et l’observation des choses.

C’est plus rassurant que de se dire que ce n’est pas à nous de le faire, non ?

Pas obligatoirement : la recherche n’est elle pas une priorité de l’ Etat car ses implications sont nombreuses, santé, économie de demain ?.
A mon humble avis oui.
La recherche doit-elle être dépendante de la générosité publique ?
A mon humble avis non, bien que je n’exclue pas un tel appel à des situations exceptionnelles ou la générosité spontannée de ceux qui souhaitent le faire.

Est ce que tu imagines l’humiliation que celà peut probablement représenter pour les chercheurs ?

L’appel au peuple relève à mon sens davantage des actions de solidarité, les Restos du Coeur en sont un bon exemple.

Quand je vois que l’on a pas hésité un seul instant à dépenser beaucoup pour des radars automatiques, le contrôle sanction automatisée, le gachis de l’enlèvement des panneaux et leur remplacement par des radars démagogiques souvent en panne.

Il m’arrive de penser que c’est l’inverse qu’ il aurait fallu faire, consacrer cet argent à la recherche et pour les radars automatiques et tout le bazar : faire appel à la générosité publique.

A vot’ bon coeur M’sieur-dames donnez pour que l’on installe des radars automatiques pour vous verbaliser !

Nous n’avons pas assez d’argent pour les radars, il nous en faudrait dix mille.

Donnez encore pour que nous puissions en installer cent mille.

Un dernier effort pour que nous en achetions deux cent mille

Peut-être trouveras tu cette proposition fantaisiste, mais si tu y réfléchis bien peut-être arriveras tu à la conclusion qu’elle ne l’est peut-être pas tant que ça.

Syl20 :

>> Chacun à son niveau, modestement pour certains, avec plus d’implication pour d’autres, on peut sauver, ou rendre moins insupportables, des vies, même en pensant égoïstement qu’un jour, l’une de ces vies pourrait être la nôtre. C’est plus rassurant que de se dire que ce n’est pas à nous de le faire, non ? <<

Aussi dur que ça soit, il y a un moment où la solidarité devient devient de la charité et ce faisant de la faiblesse nuisible à l’objectif réel...

Je me bats avec les moyens qui sont les miens pour que cette société abominable disparaisse, je l’ai fait toute ma vie, au prix d’une belle carrière toute tracée dans le journalisme de complaisance... Ce faisant, ça m’a coûté certainement bien plus cher que les dons "généreux" de quelques-uns (je ne parle pas de toi, évidemment) qui calment ainsi leur (mauvaise) conscience.

Aujourd’hui encore je suis prêt - dans les limites de ce que m’autorise mon état de santé - à me solidariser avec ceux qui sont dans la mouise (ou leurs proches quand ils ne peuvent le faire eux-mêmes) mais UNIQUEMENT S’ILS SE BATTENT... Pas question autrement.

Pas question non plus de filer du fric à des organisations qui refusent de dénoncer les vrais responsables de la situation de ceux qu’ils prétendent aider !

La vérité c’est le contraire de ce que Coluche disait : sans "grand soir" on ne s’en sortira pas !

Bien amicalement à toi

François

Je ne m’attendais pas à trouver une allusion à la loi Pompidou-Giscard sur ce sujet, ni, à vrai dire, sur le site de Motomag. Merci François de nous rappeler, ou, pour la plupart d’entre nous, malheureusement, de nous apprendre, à quoi et à qui nous devons la dette publique française.

Principe étendu à nos voisins, d’ailleurs, via les différents traités européens, parfois signés malgré le désaccord du peuple (le référendum de 2005, et le traité de Lisbonne, ça vous rappelle quelque chose ?). Et ça marche plutôt bien : ce que nous appellerons bientôt la "dette publique européenne", on la connaît davantage, en ce moment, sous le nom de "dette grecque", "dette espagnole’, "dette irlandaise", etc.

Revenons à nos moutons. Car nous, nous sommes humains, nous avons un cœur. Et aussi une colonne vertébrale, une boîte crânienne, et un cerveau dedans. Et envie de profiter de la vie, de plaisir, de recevoir, et donc, aussi, de donner. Bref, tous les ingrédients pour éviter de laisser tomber nos congénères. C’est d’ailleurs pour ça qu’on s’arrête bien volontiers lorsqu’un compère est en difficulté.
Si les instances en charge de notre bien-être sont défaillantes, on doit évidemment les réprimander (nos tendances individualistes de plus en plus fortes nous l’interdisent néanmoins), mais on doit aussi, en parallèle, continuer à vivre. Et donc suppléer, voire remplacer, certes avec leur écœurant consentement, lesdites instances.

Chacun à son niveau, modestement pour certains, avec plus d’implication pour d’autres, on peut sauver, ou rendre moins insupportables, des vies, même en pensant égoïstement qu’un jour, l’une de ces vies pourrait être la nôtre. C’est plus rassurant que de se dire que ce n’est pas à nous de le faire, non ?

Ludo 51 : >> Je n’ai pas tout compris , mais l’un n’empêche pas l’autre... <<

Ben il me semble que j’écris français pourtant...

Et si, l’un empêche indirectement l’autre : car la puissance publique depuis des années prend prétexte de l’existence de ce qu’on appelle O.N.G. ou "organisations charitables" pour se décharger de ses obligations sociales, tandis qu’un certain nombre de profiteurs notoires se dédouanent par des opérations "charity business" ’dont certaines leurs permettent de payer moins d’impôts lorsque ces dons peuvent légalement venir en défalcation des revenus à déclarer, sans compter, pour les "artistes" le côté publicité flatteuse gratuite... En fin de compte ça ne règle rien sur les problèmes de fond ! ...

En refusant ce "deal" malsain et en exigeant que l’Etat prenne en main ses responsabilités on casse ce scandale... En versant on le prolonge !

Pour le reste je vais essayer de t’expliquer : aujourd’hui, on prétend que la France est endettée, alors que l’essentiel de cet endettement qu’on nous présente comme l’excuse à une politique de restriction et d’austérité résulte - pour la France - d’une loi scélérate votée en 1973 sous la présidence de Pompidou (ancien fondé de pouvoir de la banque Rothschild avant que d’être Président de la République) sous l’instigation du sinistre Giscard (alors Ministre des Finances) qui a interdit à la Banque de France de prêter à l’Etat sans intérêt pour financer ses investissements publics, forçant le recours aux marchés financiers internationaux qui en retour ont imposé des intérêts énormes qui rendent en fait cette dette non-remboursable. Il en est de même pour tous les autres pays de l’Europe - via des législations nationales ou maintenant les traités européens... Et cela condamne par là même les pays qui ne leur diront pas "MERDE" à l’austérité et aux reculs sociaux à perpétuité !

Ce que je condamne c’est le recours à la charité publique pour permettre à l’Etat de rembourser sur notre dos cette escroquerie au lieu de pouvoir investir dans la santé - entre autres préoccupations d’ordre social et (ou) d’intérêt général ...

>> tu oublies aussi les sommes sans fond versées aux "pays en voie de développement" dont on sait pertinemment comment elles seront détournées , toujours au détriment des mêmes... <<

Mais aussi toujours au profit des mêmes grands groupes qui achètent ainsi avec notre argent les complicités nécessaires sur place à continuer à leur profit le pillage des ressources naturelles et l’exploitation de la main d’œuvre locale à bas coût de ces pays et les empêchent de se développer...

C’est le même système... PRIVATISER les PROFITS, SOCIALISER les COÛTS.

Et pendant ce temps là on en appelle au bon cœur des braves c..ns que nous sommes !

Alors je dis CA SUFFIT, plus un rond tant que l’Etat refusera de faire son boulot d’intérêt général au profit des banques et de la spéculation internationale

François

aux "PAYS en voie de développement".........

"DES DROITS PAS LA CHARITE !!!"

Je n’ai pas tout compris , mais l’un n’empêche pas l’autre.....

Et dans ta diatribe , tu oublies aussi les sommes sans fond versées aux "pas en voie de développement" dont on sait pertinemment comment elles seront détournées , toujours au détriment des mêmes....

Moi, je propose une autre solution :

1 - J.C. Olivier met en vente ses équipements et en donne le fruit à l’Etat qui avertit les banquiers faillis et autre spéculateurs pourris que ceci solde la prétendue "dette" de la France à leur égard

2 - Les amendes recueillies par les radars, celles qui pourraient l’être de leur revente à d’autres Etats ainsi que les budgets d’entretien afférents, ceux réservés jusque là à l’achat de nouveaux engins de ce type et les budgets destinés à payer les sociétés privés gérant les systèmes de sanctions automatisées sont affectées à l’I.C.M. qui - désormais nationalisé - sera à l’avenir alimenté par le budget de l’Etat autant que de besoin...

Parce que "La charité mon bon Monsieur" pour les vraies grandes causes nationales, comme la recherche médicale ou le problème des gens - travailleurs pauvres ou chômeurs et leurs familles - qui ne peuvent même plus se payer à bouffer CA SUFFIT !!!

Il y a plus de 20 ans, Coluche inaugurait les Restos du Coeur... Ils sont toujours là aujourd’hui et il y a encore plus de nécessiteux (auxquels l’Europe veut en plus couper le secours des banques alimentaires !). Le sympathique mais pas très astucieux clown leur disait bien qu’il ne leur promettait pas "le grand soir" (tout un NON-PROGRAMME EN SOI !)... On voit maintenant ce que ça a donné en terme d’efficacité ...

Quant à la santé en France entre les restrictions sur la Sécu et le non-financement correct des hôpitaux publics (près mes deux cancers j’ai une idée précise et "expérimentale" sur la question) pour payer une dette inexistante et ne pas faire payer celles - bien réelles - des patrons et de l’Etat aux caisses, ça fait des années qu’on l’a livrée à la charité publique...

Les "Dames patronnesses du XXIème siècle" qui se vident la conscience à coup de dons (parfois défalqués des sommes imposables) la barbe !

DES DROITS PAS LA CHARITE !!!

François