Ce mercredi 28 mai 2025, dans le cadre du projet de loi de « simplification de la vie économique », l’Assemblée nationale a voté la suppression des ZFE (98 voix contre 51). Il faut dire que ce dispositif liberticide est une bombe sociale que les associations de défense des usagers, FFMC en tête, dénoncent depuis de nombreuses années. Nul doute que le mouvement "Les #Gueux", auquel la FFMC est associée, a pesé dans la balance !


Lancées en 2019 et renforcées en janvier 2025, les ZFE touchent de plus en plus de villes avec des mesures toujours plus strictes, sans alternatives viables. Les véhicules Crit’Air 3, sont, par exemple, exclus de Paris, Lyon, Grenoble et Montpellier (sauf les motos, grâce au combat de la FFMC 34) en semaine. Avec cette mesure, ce sont pas moins de 1,8 million de véhicules et 13 millions de Français qui sont mis sur la touche. De plus, la loi Climat et Résilience prévoit l’ajout de 30 nouvelles ZFE (agglomérations de plus de 150 000 habitants) aux 12 existantes.

Carte ZFE 2025 {PNG}

Mais le vent a tourné pour cette mesure impopulaire. Les ZFE sont devenues un symbole d’exclusion sociale et d’écologie punitive pour les foyers modestes. Et bon nombre de députés l’ont bien compris. Le vote du 28 mai à l’Assemblée nationale, porté par des amendements LR et RN et soutenus par certains députés RE et LFI, a sonné le glas.

Mais attention, le feuilleton est loin d’être fini : le projet de loi (simplification de la vie économique) doit être adopté dans son intégralité, et pourrait être couteux pour la France dans le cadre des obligations imposées par Bruxelles et l’Union Européenne sur la qualité de l’air. Et le Conseil Constitutionnel pourrait être tenté de censurer la mesure, car trop éloignée de l’intitulé de ce projet de loi.

Ainsi, la FFMC reste prudente en qualifiant cette avancée de "victoire d’étape". Elle ajoute que "rien n’est encore gagné : l’amendement peut être retoqué dans la suite du processus."

À suivre donc, dans l’hémicycle et sur les routes. On ne lâche rien !

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