Michelin et le marketing écolo…

Les batteries, on sait les recycler. On ne recycle en revanche pas le CO2 et autres émissions polluantes. Alors oui, la Prius pollue théoriquement moins.

Quant au fait que le but d’une entreprise est de gagner de l’argent, c’est un fait puisque ce dernier n’est depuis longtemps plus ce qu’il devrait être, si tant est qu’il ne l’ait jamais été : un simple outil d’échanges. La tendance n’est cependant pas de gagner de l’argent pour que l’entreprise et ses salariés vivent correctement et ne risquent pas la ruine, mais gagner un maximum d’argent possible.

Peut-être cela vous convient-il, Benoit, mais pas à moi. Et j’attache donc une certaine importance au fait que Michelin fasse des "efforts" par appât du gain. Une question de valeur. Celle que l’on donne à l’être humain, par exemple, qui doit passer avant le profit…

Lolo

La critique est aisée mais l’art est difficile.

Le but d’une entreprise est de gagner de l’argent et pour cela de gagner des parts de marchés, et cela qu’on le veuille ou pas.

Que Michelin se soit engagé par conviction ou par l’appât du gain, peu importe, le résultat est que les premiers pneus verts sont apparus il y a 16 ans, le fait que ce soit une multi-nationale d’origine française devrait plutôt notre rendre fier, au lieu de dénigrer systématiquement.

Part ailleurs, d’autres solutions proposées par d’autres industriels sont-elles vraiment mieux ?

Une Toyota Priums ne pollue-t-elle pas plus avec ses batteries que ce qu’elle permet de gagner en essence ?

il est vrai qu’à part cette initiative contestée, il n’existe rien d’autre sur le marché que le pneu vert ! moi je veux bien essayer des bandes de chanvres ou je ne sais quoi, mais je ne suis pas sûr que mon véhicule soit homologué dans cs conditions ?! Alors qui, de l’utilisateur, du producteur, du réglementaire, qui détient le pouvoir de changer les choses ?
Nous sommes prets à acheter (pourquoi pas des bibs) des "bandes de roulement" recyclées, puisqu’il ne faut pas utiliser le terme de "pneu". A lui seul il déclenche plus de tempêtes que la météo elle-même.
Pour nous ecrire
asso CLEANMOTORBIKE@FREE.FR

Il suffit de savoir lire, et de connaitre le produit en croix pour vérifier ces premiers chiffres :

"9 milliards de litre de carburant correspondent à 22 millions de tonnes de C02" soit 22 milliards de kg de C02, donc un rapport de 22/9=2,44. 1 litre de carburant correspond à 2,44 kg de C02.
Appliquons ce rapport à 43,9 litre : 43,9x2,44 = 107,12 kg de C02, ce qui n’est pas très loin de 109,14 kg de CO2.

Mais c’est sur que l’on fait dire ce que l’on veut à des chiffres sortis de leur contexte, il faut ramener ça aux consommations mondiales, qui sont énormes.

Mon cher Fred, tu as mis le doigt sur le fond du problème global : nous sommes bien trop nombreux pour cette planète ! C’est pour cela que je ne veux pas d’enfant et que j’utilise mon vélo tous les jours de la semaine (la moto pour le WE et encore pas tous).
Personne n’ose le dire, car c’est contraire à l’idée sacro sainte de la croissance éternelle pronée par notre président. Interdit de parler de décroissance ou de solutions altenatives (par exemple d’utiliser le purin d’ortie artisanal plutôt que des pesticides qui nous ferons muter avant de nous faire crever empoisonnés). Mais heureusement que les pays riches vendent des armes aux pays pauvres pour qu’ils réduisent leur population (si vous m’autorisez un peu d’ironie au passage)

Si 9 milliards de litres de carburant correspondent à 22 millions de tonnes de CO2...comment 43,9 litres de carburant peuvent-ils produire 109,14 kg de CO2 ??
Vous avez dix minutes, et je ramasse les copies.
Selon Michelin : "Tels sont les chiffres qui s’offriront à la vue de millions de personnes aux quatre coins du globe."...Qui est volontaire pour les vérifier ?

Au sujet de Michelin, je ne résiste pas à l’envie de vous convier à voir ce documentaire appelé Paroles de Bibs. Une oeuvre de temoignage, des plus intéressantes et que sa réalisatrice a eu, en 2001, toutes les peines du monde à finnancer et faire visionner dans les salles obscures. Pour information, à Clermont on appelle les Bibs (abréviation de Bibendum) les ouvriers du pneumatique.
Réalisation : Jocelyne Lemaire-Darnaud
Image : Jocelyne Lemaire-Darnaud
Montage : Annick Hurst
Son : Jocelyne Lemaire-Darnaud
Production : Jocelinéaste, Bac Films
Distribution : Mars Films
Presse : Denise Breton, Isabelle Duvoisin
Durée : 1 h 36
Format : 35 mm, cou

Et oui, ce n’est pas la première fois que Michelin nous véhicule dans le panneau écolo du pneu vert.
Si ce brave manufacturier se soucie de notre bien être de de notre santé comme de celle des ouvriers qui travaillent dans ses usines nous sommes dans un sacré pétrin. Une réalisatrice indépendante a tourné un film documentaire intitulé Paroles de Bibs. Celui ci regroupe les témoignages d’ouvriers de chez Michelin en Auvergne, concernant les conditions de travail à Clermont et notamment l’impact sur la durée de vie des salariés Michelin des produits utilisés pour la fabrication des pneus.

de toutes façons,la reduction des rejets grace aux pneus verts est insignifiante. La consommation mondiale augmente de façon exponentielle : le niveau de vie global augmente et la population augmente (X2 en 40 ans). Meme si tous les pays industrialisés revenaient au niveau de rejet de la chine (3t/co2 par habitant contre 8t en europe et 20t en amerique du nord),ça ne suffirait pas. Et deja pour en arriver là, faudrait accepter de revenir au moyen-age,c’est mal barré. La réalité, c’est qu’il faudra bien finir par stabiliser, voire diminuer la population mondiale

M…rde, j’ai tapé trop vite et j’ai bafouillé. À l’endroit où je l’ai fait, il faut bien sûr lire « (…) meilleur marché que l’artisanal, la bouffe bio et les véhicules propres (…) »

Patrick

Quels efforts de communication de la part du manufacturier "français" (combien d’usines délocalisées ?!!) pour nous faire croire qu’il s’intéresse vraiment à la sauvegarde de la planète…

Allez, encore un peu de patience et l’écologie sera définitivement un marché porteur. Elle a déjà le vent en poupe auprès de certains (vraiment convaincus ou convaincus que c’est la mode, que c’est "tendance" que de se proclamer écolo), je parie qu’elle va s’imposer sous peu comme une vraie marchandise à grosses plus-values… on en voit déjà les prémices depuis quelques années !

Mais ça risque encore pour longtemps d’être reservé à une élite : actuellement, si on a pas les moyens financiers suffisants, on a pas les moyens d’être vraiment écolo dans la pratique. L’industriel, le génétiquement modifié et le véhicule trop polluant sont, pour encore longtemps je pense, meilleur marché que la bouffe l’artisanale, la bouffe bio et les véhicules « propres » (qui, parmi les « prolos », a les moyens de se payer une Toyota Prius à 30.000 € ? et pour ce qui est des motos du même type… ben, y en a pas !).

Merci Moto Mag de nous parler des délires de ces industriels peu scrupuleux qui ne se gardent bien sûr pas de surfer sur la vague écolo grandissante. Merci surtout de ne pas les louper quand ils ont un discours aussi démago pour vendre leurs produits… dont la seule fabrication est archi polluante.

Patrick, motard et écolo (ce qui n’est pas la moindre des contradictions, mais j’assume !)