Marc Marquez, Maverick Vinales, Valentino Rossi, Jorge Lorenzo ou encore Andrea Iannone. Faites vos paris ! Le MotoGP reprend ses droits les 25 et 26 mars, à l’occasion du Grand Prix du Qatar, première manche du championnat du monde MotoGP 2017.

Marquez est la référence

Aux yeux des bookmakers, Marc Marquez reste LE favori. Pourtant, le champion du monde en titre n’a pas connu un hiver de tout repos, avec le développement de la moto et nombreuses chutes. Malgré tout, le duo Honda-Marquez aborde cette saison sereinement, grâce à l’expérience acquise par le jeune champion et sa hargne en piste légendaire. Les belles performances de Pedrosa semblent confirmer que la moto est plus aboutie que l’an dernier au même stade.

Pas simple pour Lorenzo chez Ducati

Jamais le marché des transferts n’a été aussi agité. Du moins pas depuis 2013 et le retour de Rossi chez Yamaha, après un passage compliqué chez Ducati (en 2011/12).
Le plus retentissant des transferts est celui de Jorge Lorenzo. Le triple champion du monde a fait le chemin inverse en délaissant son bleu de travail pour rejoindre les Rouges de Ducati.

Si le constructeur italien a prouvé qu’il pouvait gagner à nouveau (deux victoires en 2016), Lorenzo va devoir revoir sa façon de piloter. Depuis ses débuts en MotoGP en 2008, ce dernier n’a couru que sur la M1. Du coup les essais hivernaux ont été mitigés.

Très confiant après les premiers à Valencia, Lorenzo a très vite déchanté après avoir testé la Desmoscedici en Australie. Souvent dominé par les autres pilotes de la marque, l’Espagnol a quand même déclaré qu’il envisageait de s’imposer au Qatar.

Après, il faut rester lucide... Une victoire au Qatar, non. Des victoires cette année, oui. Et pour le titre, il faudra patienter. Attention à la menace Andrea Dovizioso. L’Italien développe cette machine depuis 2013 et l’a rendue à nouveau compétitive. Les deux hommes se sont affrontés comme des chiffonniers lorsqu’ils se battaient pour le titre en 250 cm3. On va voir ce que cela donne à armes égales.

Déjà favori, Vinales va devoir confirmer

L’autre gros transfert de l’hiver est celui de Maverick Vinales. Passé de Suzuki à Yamaha, le prodige espagnol a épaté fans, pilotes et journalistes. En effet, le nouveau coéquipier de Rossi, s’est tout de suite senti comme un poisson dans l’eau.

Quatre tests organisés durant l’hiver, quatre fois premier… Sans avoir disputé une course avec Yamaha, Vinales est déjà annoncé que le principal rival de Marc Marquez. Maintenant, il va falloir confirmer, et voir ce qu’il est capable de réaliser sous l’énorme pression des Rossi, Marquez, Iannone, Pedrosa et consorts.

Rossi en difficulté mais attention au réveil de la bête

La star italienne est inquiète. Le Doctor s’est beaucoup plaint de ses problèmes en entrée de virage. Conséquences ? Un hiver passé dans le doute où il a été assez nettement dominé par son jeune coéquipier. Mais c’est souvent quand on le pense à bout de souffle qu’il revient plus conquérant.

Contrairement à Vinales, lui a déjà prouvé qu’il était une bête de course. Rarement présent aux essais, c’est souvent le dimanche que Rossi laisse parler talent et expérience. Et malgré son âge, faut-il encore le rappeler Rossi a 38 ans (oui 38 ans !), il est le triple vice-champion du monde en titre. Il pourra s’inspirer de Roger Federer qui, à 35 ans passés, vient de remporter un 18e titre du Grand Chelem en tennis. Alors ne jamais dire jamais. Et Rossi reste Rossi…

Suzuki revoit entièrement son line up

Suzuki est la quatrième force du plateau derrière Yamaha, Honda et Ducati. Et si la marque d’Hammatsu a dû laisser filer Vinales, elle s’est attachée les services d’Andrea Iannone. L’Italien a démontré qu’il était un grand pilote en remportant une course en 2016 au guidon de la Ducati.

L’objectif du titre semble encore un peu précoce, mais si la moto évolue il pourrait venir jouer les trouble-fête assez régulièrement et pourquoi pas s’imposer au guidon de la GSXRR.

Pour l’épauler, Suzuki a misé sur un autre jeune pilote. Alex Rins est l’un des quatre débutants qui débarquent en MotoGP. Pour l’heure, son adaptation à la catégorie semble un peu compliquée. Mais il ne faut pas oublier qu’il a été vice-champion du monde Moto3 face à un certain Maverick Vinales.

KTM le retour

KTM fait son retour en MotoGP. Pour son projet, le constructeur autrichien a fait appel aux services de Pol Espargaro et Bradley Smith (tous deux en provenance de Yamaha Tech3). KTM annonce qu’il n’est pas venu pour faire de la figuration mais force est de constater que la tâche s’annonce plus ardue que prévue.

Il sera difficile pour les Autrichiens de venir se frotter à l’élite de la catégorie. Et pour l’instant, entrer dans le Top 10 sera déjà une belle performance en soi.

Tech 3 / Zarco la dream team française !

Un pilote français dans un team français. Que c’est bon ! Le double champion du monde Moto2 (personne avant lui n’a jamais réussi à conserver son titre dans la catégorie intermédiaire) va pouvoir réaliser son rêve : se frotter en piste avec Valentino Rossi.

« Rouler avec lui, ça donne le sourire », déclarait-il à l’issue des essais. Sinon côté performance, le Tricolore s’est bien dépatouillé pendant l’hiver. Malgré une moto datée de 2016, le Cannois devrait venir se battre avec les meilleurs privés.

Et si une occasion se présente (pluie, chutes) pourquoi pas réaliser un petit exploit ? Après tout, il y a bien eu neuf vainqueurs l’an passé dont trois victoires de motos satellites. Mais Il devra se méfier de ce qui se passe de l’autre côté du box avec l’Allemand Jonas Folger, lui aussi débutant dans la catégorie. Dans un premier temps, il sera forcément l’élément de comparaison. Et il s’est montré un tantinet plus rapide que le Français. Affaire à suivre…

Et tous les autres...
N’enterrons pas Dani Pedrosa. Le coéquipier de Marc Marquez est le seul pilote à avoir remporté une victoire chaque année depuis son arrivée en 2006.Ou encore Cal Crutchlow. Le soldat anglais a brillé deux fois la saison dernière (Brno, Phillip Island), sur une machine satellite. Si Honda continue de lui fournir une moto semi-officielle, il pourrait faire de belles choses. En tout cas il a prouvé à tous ses détracteurs qu’il avait sa place.

Gardons un œil sur la Ducati officielle de Danilo Pettucci, surtout sous la pluie, ou encore sur celle d’Alvaro Bautista, tous deux capable de coups d’éclats. Chez Aprilia attention à Aleix Espargaro. L’Espagnol arrive toujours à signer une performance notable durant la saison. A ses côtés, l’Anglais Sam Lowes fera aussi ses débuts en MotoGP.

Loris « Bazooka »
Après une saison noire marquée par de nombreuses chutes et blessures, l’ancien pilote de Superbike est remonté à bloc. Il a déclaré avoir retrouvé toutes ses sensations. Petit bémol quand même, il va rouler avec une Ducati GP15, une moto d’il y a deux ans. Entrer régulièrement dans les 10 sera une belle perf’ au vu du matériel dont il dispose.

Maintenant trêve de bavardages. Place aux essais et à la course, après ce topo préalable des forces en présence : rendez-vous dimanche 26 mars à 20h pour l’ouverture de la saison au Qatar !

Crédit photo : motogp.com

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