Essai

Pour Yamaha, il y avait trois directions à prendre pour faire évoluer cette 900. Le design, le confort et la polyvalence. S’agissant du design, sans rien bouleverser, la la ligne de Tracer a été modernisée en changeant quelques détails esthétiques (carénages latéraux, coque arrière, etc.). Résultat : une allure plus moderne et plus fluide. Côté confort, on note de grosses évolutions, avec une selle mieux dessinée et à la mousse plus dense, un guidon plus étroit, une bulle plus large et, pour le passager, des poignées plus pratiques, une selle élargie et des repose-pieds placés 30 mm plus bas. L’ergonomie évolue donc dans le bon sens. Dernier point : un bras oscillant plus long de 60 mm augmente l’empattement et confère à la Tracer 900 une géométrie assurant une meilleure stabilité.

Confort et progrès
Sur la route, la nouvelle ergonomie fait merveille, avec une protection en hausse et une position encore plus naturelle. Il est toujours possible de faire varier la hauteur de la selle (850/865 mm) et le positionnement du guidon (+- 10 mm avant/arrière). Telle quelle, ce n’est pas une routière aboutie (pour cela, il faut se tourner vers la Tracer 900 GT avec des suspensions de meilleure qualité ajustables par molette et des valises) et quelques flux d’air viennent chatouiller le haut du casque, le bas des jambes et les épaules.
On reste quand même sur une machine au rapport confort/protection très acceptable. Côté moteur, le 3-cylindres fait toujours merveille. À la fois coupleux et puissant, doté d’un sacré caractère, il est toutefois toujours affublé d’une boîte dure sous la botte. Mais quel plaisir de le solliciter d’autant que la partie-cycle se montre maintenant plus stable à haute vitesse et « encaisse » mieux les accélérations musclées !

Désaccord de suspensions
Reste que les suspensions manquent d’harmonie et, lors de certaines phases de conduite, la moto surprend par ses réactions (train avant trop souple, occasionnant des changements d’assiette brutaux en conduite sport). Et que dire de ses pneumatiques d’origine, des Dunlop D222 pas franchement rassurants (nombreuses glisses). À changer d’urgence ! Dernier point, le freinage, identique à celui de la 900 GT, offre une prestation correcte, sans plus (il faut bien empoigner le levier pour avoir de la puissance). Pour l’arrière, RAS, la course à la pédale est longue mais le freinage assiste bien l’avant.

Le verdict
Les évolutions apportées à la Tracer 900 (2018) sont judicieuses et apportent un « plus » qui profite aux prestations d’ensemble. Ce qui lui assure de rester au niveau de ses concurrentes sur le marché de la routière simple et polyvalente telles les Kawasaki Versys 1000 et la Honda 800 Crossrunner. À 10 599 €, on n’est vraiment pas volé !

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Fiche technique

Yamaha Tracer 900 - Fiche technique (données constructeur)
Moteur
- Type : 3-cylindres en ligne à refroidissement liquide, 4T, 2 ACT, 4 soupapes par cylindre
- Cylindrée (al. x cse) : 847 cm3 (78 x 59,1 mm)
- Puissance maxi : 115 ch (84,6 kW) à 10 000 tr/min
- Couple maxi : 8,9 m.kg (87,5 N.m) à 8 500 tr/min
- Alim. /dépollution : injection Ø 36 mm/Euro 4
Transmission
- Boîte de vitesses à 6 rapports
- Transmission finale par chaîne
Partie-cycle
- Frein Av (étrier à x pist.) : 2 disques Ø 298 mm (4 opp.)
- Frein Ar (étrier à x pist.) : 1 disque Ø 245 mm (2 juxt.)
- Pneu Av - Pneu Ar : 120/70/R17 - 180/55/R17
- Réservoir (réserve) : 18 litres (n.c.)
- Poids annoncé : 214 kg tous pleins faits
- Hauteur de sellle : 850 ou 865 mm
Pratique
- Coloris : gris ou noir
- Garantie : 2 ans pièces et M.O., assistance
- Prix : 10 599 €

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