Conçue pour donner la réplique à la Ducati Monster, la SV mise avant tout sur son V-twin refroidi par eau qui aujourd’hui encore fait preuve d’un brio réjouissant. Celui-ci est naturellement enchâssé (comme son modèle italien) dans un cadre treillis en alu.

D’un abord facile, la Suz’ séduit par sa prise en main évidente. Même si la selle n’est pas un exemple de confort, elle a au moins le mérite d’offrir une assise décontractée bien en phase avec un guidon cintré à bonne hauteur.
Son train avant léger et précis associé à un poids plume de 165 kg à sec en fait la reine des entrechats.

Équipé de l’injection électronique depuis la refonte de 2003, le V-twin se montre souple et disponible même en dessous de 3 000 tours. Au-dessus de ces valeurs il offre une réponse instantanée et prodigue d’excellentes relances. Plus haut encore dans les tours, les montées en régime n’en deviennent que plus pétillantes, voire musclées aux abords de la zone rouge.

Ce moteur vif est efficacement secondé par une partie-cycle qui privilégie l’agilité mais souffre en revanche de suspensions perfectibles, surtout en ce qui concerne l’amortisseur arrière, trop ferme.
Il en découle logiquement quelques imprécisions de trajectoires sur revêtement dégradé, qui pénalisent le plaisir de conduite. Le freinage, équipé d’un double disque avant semi-flottant, reste quant à lui dans la bonne moyenne.

C’est donc essentiellement par la fougue de son moteur que la SV 650 parvient encore à séduire. Une petite cure de rajeunissement esthétique ainsi qu’un nouveau réglage de suspensions pourraient facilement redonner un second souffle au petit bicylindre de la firme d’Hammamatsu.

Publicité
Infos en plus