La priorité des ingénieurs nippons a été de revigorer la vieillissante Z. Entièrement redessinée, elle adopte un look encore plus agressif avec un phare globuleux, un galbe de réservoir accentué par les coques en plastique et un bâti arrière raccourci, tout comme l’échappement, désormais en position basse. La Z s’affiche comme la moto la plus manga du marché, assurément.
La position de conduite plus sur l’avant et le guidon plat visent à la rendre plus maniable. Le réservoir a lui été aminci pour être mieux enserré. Il perd 1,5 l, mais le conducteur gagne en mobilité sur la machine.
La selle en deux parties est un peu plus confortable. Le passager bénéficie enfin de poignées, intégrées à la coque, et de repose-pieds moins près de ceux du conducteur alors que la mini selle reste très glissante. A tester.
Partie cycle : enfin des réglages !
Fustigée pour son manque de rigueur en courbe et son embonpoint, la Z 750 méritait qu’on se penche sur son châssis et ses suspensions. Cette 800 nous revient quand même avec un bras oscillant et un cadre en acier, mais renforcé au niveau des supports moteurs.
S’il nous a été impossible de mesurer les bénéfices de cette modification (roulage sur routes détrempées) on aura par contre pu juger de l’efficacité de la nouvelle fourche et de l’amortisseur, tous deux réglables en pré-charge et en compression. La Z 800 réagit plus sereinement que sa devancière dans les virages.
Quant au freinage, plus efficace grâce à du matériel mieux dimensionné (voir photos), il manque toujours d’un peu de mordant. En cause, les 231 kg tout pleins faits avec l’ABS. C’est 4 kg de plus que la 750 version R, tout de même.
Pour quelques cm3 de plus…
Côté moteur, pas de grosse surprise. Les 58 cm3, les 6 ch (112 en version libre) et les 0,5 m.kg de couple gagnés ne font pas la révolution mais confortent la rondeur d’un moteur qui n’en manquait pas. Ce bloc à la boîte de vitesses revue (pignons renforcés) et à la démultiplication plus courte reste l’un des plus agréables de la catégorie.
Verdict :
Kawasaki s’est concentré sur l’apparence et le confort global de sa machine. La Z gagne certainement en agrément notamment grâce à ses nouvelles suspensions. Mais son poids élevé risque encore de l’handicaper à l’heure où certaines concurrentes visent plus de légèreté !