Quand il arrive sur le stand Kawasaki lors du salon de la moto 1986, le visiteur se rue en priorité sur la GPX 750, sur la KLR 650, voire la spectaculaire 1000 Eliminator mais se contente d’un vague regard pour cette 500 blanche à filets rouges, au design un peu banal et à l’équipement frugal. Il a tort, car la GPZ laissera finalement plus de traces que les trois autres nouveautés.
Les gènes sportifs de la famille
Pour le constructeur, la GPZ n’est qu’un complément de gamme qu’on a du mal à positionner. Moins glamour que la 600-4 cylindres, elle hésite entre utilitaire et sportive et se contente d’un vertical twin hérité du marginal custom 450 Ltd. Ce qu’on ignore, c’est que ce moulin a reçu un traitement de choc.
Si le bas moteur reste le demi 900 Ninja, le haut s’inspire de la 1000 RX. D’où la cylindrée portée à 498 cm3 et une puissance qui gagne 10 chevaux. De quoi transformer l’anonyme GPZ en missile. S’il manque de souplesse et rechigne sous les 3.000 tr/min, le vertical twin double ACT/8 soupapes pousse de 3.100 à 10.000 avec une énergie étonnante pour la cylindrée.
Une étonnante polyvalence
Capable d’approcher les 200 km/h en pointe, la GPZ a le bon goût de consommer très peu (5,5 l/100 en moyenne) et de faire preuve d’une grande fiabilité. La partie-cycle, sans être irréprochable, permet de se familiariser avec les finesses du pilotage sportif tout en permettant une grande variété d’usages.
Sportive ou routière, la GPZ sait aussi jouer les utilitaires et les citadines. Une polyvalence qui lui assurera une longévité exceptionnelle, puisqu’elle figurera au catalogue Kawasaki jusqu’en 2004.
Ce qu’on lui doit
Avec les 60 ch de son twin, la 500 GPZ s’impose comme la moyenne cylindrée idéale, à la fois performante et économique. L’ER6 d’aujourd’hui en est l’illustre descendante.
Au baromètre de la collection
Il y a pléthore de GPZ 500, de toutes époques et dans tous les états. De la pauvrette malmenée à vil prix mais qui demandera des soins intensifs à l’exemplaire quasi neuf affichant moins de 2 000 km, il suffit de chercher pour trouver. Autre bonne nouvelle, la quasi-totalité des pièces sont disponibles par le biais du réseau ou de spécialistes de la VPC. Attention, une réfection moteur peut engendrer des frais importants, aussi vaut-il mieux mettre un peu plus cher dans un exemplaire en très bel état que de se jeter sur une semi-épave. D’autant que la cote en collection a peu de chances de grimper.
Valeur mini : 400 – 500 €
Valeur maxi : 2 000 – 2 500 €
Les bonnes adresses
forum.gpzdreamteam.com
La petite Kawa a trouvé asile sur quelques sites consacrés à Kawasaki, tel celui-ci qui lui consacre une bonne place.
www.ex-500.com
Chez nos voisins britanniques, la GPZ est appelée « EX ». Ce site est dédié à ce modèle.
Il n’y a pas de spécialiste labellisé GPZ 500, mais tout atelier moto doit être en mesure de prendre en charge une intervention, d’autant mieux que les pièces sont disponibles.
Essais nostalgie :
- Essai rétro Yamaha RD 350 LC (1979 - 1991)
- Essai rétro Honda 750 Four (1969)
- Essai rétro Kawasaki 750 H2 (1971)
- Essai rétro Ducati 900 SS (1973)
Bilan occasion :
Dans la Boutique Motomag.com
Cet essai est tiré des Dossiers de Motomag n°6 : 80-90, la décennie qui a tout changé
Pour les passionnés de la marque, ne manquez pas le numéro spécial (84 pages) consacré entièrement à la Kawasaki