Le quatre cylindres gagne encore en « punch » dès la barre des 10 000 tr/min franchis, grâce à l’adoption d’un deuxième injecteur par cylindre des pistons plus gros. Du coup, la course se réduit. Et un moteur qui dispose d’une course plus faible prend davantage ses tours. La sélection profite aussi du travail effectué même si le passage des rapports accroche parfois à la volée. Des rapports qui inaugurent un étagement repensé et orientée piste. La première « tire » bien plus long et peut être désormais utilisé dans les épingles. Quant à l’embrayage « anti-dribble », il permet au conducteur de tomber deux rapports à la suite sans avoir à gérer d’éventuelles amorces de blocages de roue arrière.
La GSX-R 1000 s’est toujours distinguée par son « grand » gabarit. Si ce point fort n’est pas encore de l’histoire ancienne, la longueur, l’empattement, la distance selle guidon et la largeur ont perdu des centimètres. En effet : à bord de ce millésime, on se sent moins à son aise malgré la réduction de la hauteur de selle. Ces changements influent évidemment sur le comportement routier. Connue pour être très stable en courbe, la GSX-R 2005 fait un peu moins bien quand le bitume se dégrade. Ce « défaut » est largement compensé par une bien meilleure réactivité aux ordres du pilote. Mise sur l’angle, correction de trajectoire à haute vitesse et même demi-tour, la Suzuki se fait plus docile que sa devancière sur piste. La partie cycle est toujours aussi bien servie par des suspensions efficaces et bien évidemment réglables. Enfin, la GSX-R confie son freinage à une paire d’étriers aux pistons plus imposants qui pincent des disques plus gros, cette version profitant aussi d’un maître-cylindre de frein radial. Côté tarif, cette « Gex » reste encore la moins chère des hyper sports.
Extrait du Moto Magazine n° 216