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Autant l’avouer, on a été un peu déçu… Non pas de la moto, mais plutôt par le fait que Kawasaki dévoile, ce 30 septembre au salon Intermot de Cologne, la version non homologuée route, appelé H2R, plutôt que la version plus proche de nous (et de la route !), la H2. Il faudra donc patienter jusqu’au salon EICMA de Milan, en novembre prochain. D’ici là, détaillons cette H2R !

Première surprise, le moteur est un quatre cylindres en ligne, alors que son patronyme « H2 » présageait plutôt un trois cylindres. Mais les constructeurs ne sont pas à un « écart marketing » près…

Dragster
Ceci posé, la H2R est quand même un sacré engin : le 4 cylindres en ligne, donc, cube 998 cm3. Il est suralimenté par un compresseur centrifuge (comme sur les moteurs auto WV type G 40 et G 60), lui-même entraîné au niveau de la transmission (embrayage ou arbre de boîte de vitesse). À noter que ce type de compresseur a été inventé par un Français, en 1905 ! Cette technologie « permettrait » à Kawasaki d’approcher les 300 chevaux, un rendement digne d’un dragster à alcool…

Le châssis, lui, est nettement plus classique, puisqu’il s’agit d’un treillis tubulaire acier (façon cadre Martin des années 80), mais qui est le fruit d’un travail d’ingénierie pointu, au niveau de sa relation rigidité/souplesse. Vu les contraintes qu’il est amené à subir, il se doit d’avoir une certaine flexibilité pour offrir un « feedback » à la conduite (au pilotage ?). La fourche avant, de type inversé, est oléopneumatique dans son fonctionnement.

Autre point important, vu les vitesses atteintes par l’engin, l’aérodynamisme, et plus particulièrement la « traînée », la force qui s’oppose à la puissance et à la résistance du vent.

Aéronautique
Kawasaki s’est donc approché de sa branche aéronautique pour élaborer un carénage offrant peu de résistance (traînée faible) et de stabilité. C’est le « pourquoi » des petites ailes en carbone au niveau de la tête de fourche, et du milieu du carénage.

On l’aura compris, la Kawasaki H2R est presque le trait d’union entre un avion (compresseur, aérodynamisme) et une moto (cadre et trains roulants) ! Il est bon de constater que, dans une société de plus en plus sécuritaire, Kawasaki n’y sacrifie pas son ADN !

Si vous êtes tenté par ce missile sol/sol, sachez qu’il est possible de passer commande chez votre concess’, en apportant un chèque de banque (certifié s’il vous plaît…) de 50/55.000 €, pour une livraison en avril 2015 ! Juste à temps pour les beaux jours…

Axel Mellerin

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