Les limitations à 80 km/h n’ont pas fini d’être remises en cause... à raison ! Une preuve supplémentaire de leur utilité limitée nous est donnée avec la Haute-Saône (70). Le Conseil du département a comparé le taux moyen d’accidents entre mars 2022 (date de la remise en place des 90 km/h) et juin 2023, soit 437 km de routes passées de 80 à 90 km/h.

Les résultats sont édifiants avec une baisse d’environ 30% de l’accidentalité. Par conséquent, 3 tronçons de départementales supplémentaires verront leur limitation de vitesse réajustée de 80 à 90 km/h : la RD 486 (Villersexel), la RD 683 (l’Isle-sur-le-Doubs / Tavey) et la RD 96.

Et pour parler chiffres et statistiques, le taux d’accidentalité relevé avant le 1er mars 2022 était de 2,58. Avec les 90 km/h, il est passé à 1,81 de mars 2022 à 2023. Sur la même période, la densité d’accident est passée de 0,034 à 0,024. 14 accidents ont été enregistrés, un seul décès est à relever. Et mis à part deux cas, la majorité des accidents ne sont pas dus à une vitesse excessive, mais plutôt aux refus de priorité et à la consommation d’alcool.


Le 80 en déroute, mais toujours présent

De par leur nature (étroitesse des routes, intersections, virages), la majorité des routes de la Haute-Saône resteront à 80 km/h. Mais il est probable que d’autres départements réhabilitent le 90 km/h si les chiffres suivent et justifient l’inutilité des limitations à 80 km/h. Car les résultats de cette étude démontrent que les arguments soulevés par le gouvernement d’époque - 30% des accidents sont catégorisés "vitesse excessive" lorsqu’il n’y a pas de cause identifiée (!) - sont mis sur le carreau. Une fois de plus, la FFMC avait une longueur d’avance sur le sujet...

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