Rungis, banlieue sud de Paris, le soir du vendredi 23 septembre 1977. Paul et sa passagère Carole arrivent aux abords du circuit improvisé sur la Kawa 900 Z1. La moto glisse sur des restes de cagettes, c’est la chute. Carole n’y survivra pas. Cet évènement entraînera la création du circuit francilien dédié à la pratique, pour tous, de la moto sur piste. Il portera symboliquement le prénom de la jeune fille. Beaucoup ne savent pas l’origine du nom, pas plus qu’on ne sait d’où vient le Trocadéro, mais l’essentiel est bien là, à Tremblay en France : Carole. Et ça fait 40 ans que ça dure ! Voilà qui méritait une belle fête d’anniversaire.
40 ans plus tard, on dit qu’on va à Carole comme on dit qu’on va au Trocadéro. On y va pour rouler ou pour regarder les copains s’arsouiller lors des week-ends de roulages libres. On y va parce que le circuit Carole a réussi sa vocation sociale : permettre aux motards amateurs de pratiquer le sport moto dans un environnement sécurisé et gratuit ! On y va aussi pour voir des courses, des évènements festifs. On y va enfin pour se former, soit pour préparer le permis sur les pistes de la moto-école, soit pour se perfectionner lors de stages de conduite sur route avec l’AFDM, ou de pilotage sur le circuit. Bref, on y va parce qu’on aime la moto.
FFMC et FFM main dans la main pour fêter les 40 ans du circuit !
À Carole, en ce début décembre, on a fêté un bel anniversaire : 40 ans d’existence. Mais pas seulement. Pour l’occasion, on a fêté la réussite sociale et politique de ce lieu exemplaire. Une réussite encore plus aboutie depuis que la FFM, en plein accord avec la FFMC, a repris la gestion du circuit, désormais non seulement exemplaire mais aussi...rentable ! Rendez-vous dans quarante ans ?
[(Le MIN (Marché d’intérêt national) de Rungis - zone industrielle isolée de la circulation - a été le théâtre d’une incroyable et unique course internationale en 1972 : le premier prix international de Paris de vitesse moto ! Cette course a fait germer l’idée de cette vocation de Rungis : fournir aux motards d’Île-de-France un lieu de défoulement et de regroupement. Malheureusement, le lieu n’est pas fait pour ça, et les accidents se succèdent. Jusqu’à celui de trop, celui qui a causé le décès de Carole.