La joie et l’allégresse sont de retour dans le camp des hipsters, les chemises à carreaux et les gants coloris beurre frais sont à nouveau de sortie. Car maintenant qu’une brave 600 Ténéré a vu sa cote quintupler en huit ans, il est temps de rendre hommage à l’une des machines qui est à l’origine de la mode des trails : la BMW R 80 G/S de 1980, premier gros trail de l’histoire.
Oh, ce n’est pas la première tentative : souvenez-vous de la R 1200 NineT Urban GS de 2017. Hélas, cette machine était totalement ratée. En cause, le châssis de l’époque des R nineT, dont l’ergonomie n’était pas du tout adaptée à l’évocation de la GS. La position de conduite était curieuse assis, et grotesque debout, avec le cul en l’air et en arrière, le dos cassé et les bras tentant de choper le guidon, tout en bas. Aussi élégant qu’un gibbon s’essayant à la danse classique. Et en plus, elle était moche si l’on conservait les roues à bâtons d’origine, au lieu de prendre l’option roues à rayons.
Le retour du gros trail simple ?
Les choses devraient changer avec cette R 12 G/S : le nouveau châssis laisse plus de latitude pour l’ergonomie, et les photos révèlent une position plus en phase avec la philosophie de la machine, dont le cœur reste le formidable Boxer de 1170 cm3. Il n’est plus plus très jeune mais toujours aussi roboratif, avec sa puissance de 109 ch à 7 000 tr/min et son couple de 115 Nm à 6 500 tr/min.
La partie-cycle de la machine a été revue, avec une roue de 21 pouces à l’avant (17 de série à l’arrière, 18 en option, pour de meilleures capacités en tout-terrain), une solide fourche inversée de 45 mm de diamètre et 210 mm de débattement à l’avant. L’arrière est suspendu par un monoamortisseur guidant le Paralever, de 200 mm de débattement. Ces deux éléments de suspension sont entièrement ajustables. Si la structure centrale du châssis reste la même, la colonne de direction a été modifiée, avec un positionnement plus haut et un angle plus ouvert.
Aucune moto moderne ne se passe d’électronique : trois modes de conduite (dont un “Enduro”), contrôle de traction déconnectable et shifter up and down (en option). Pour être conforme à l’esprit d’origine, le tableau de bord n’est constitué que d’un seul compteur rond, doublé par une prise 12 V. Comme d’habitude chez BMW, plusieurs options et accessoires seront disponibles, dont une selle dédiée au duo, car celle d’origine est plutôt recommandée pour un usage solo.
La R 12 G/S 2025 sera disponible en trois coloris, noir, blanc (à selle rouge) et un sable/rouge mat à partir de 17 650 euros au mois de juin prochain.
BMW R 12 G/S 225 : Fiche technique
Moteur :
Type : Bicylindre à plat Boxer, 4-temps, refroidissement air/huile,
Cylindrée : 1170 cm3
Puissance : 109 ch à 7000 t/min
Couple : 115 Nm à 6.500 tr/min
Transmission :
Embrayage : Monodisque à sec à commande hydraulique
Boîte de vitesses : 6 rapports à commandes par crabots
Transmission finale : Par cardan
Partie cycle :
Cadre : Treillis tubulaire en acier avec moteur porteur
Longueur : 2.200 mm
Largeur : 830 mm
Empattement : 1.580 mm
Garde au sol : 240 mm
Hauteur de selle : 860 mm
Réservoir : 15,5 litres
Poids : 229 kg en ordre de marche
Suspension avant : Fourche inversée de 45 mm, réglable
Suspension arrière : Monobras oscillant en fonte d’aluminium, Paralever
Frein avant : Double disque flottant de 310 mm, étriers flottants deux pistons
Frein arrière : Simple disque de 265 mm, étrier flottant deux pistons
Roues : Jantes aluminium à rayons
Pneu avant : 90/90-21
Pneu arrière : 150/70 R17 150/70 R 18
Instrumentation :
Ecran : Compteur analogique avec écran LCD (écran TFT en option)
Prise : 12V
Coloris : Noir, blanc, Sandstorm
Prix : A partir de 17650 euros