Il était déjà testé sur plusieurs tronçons, il est désormais homologué par le Laboratoire Nationale de métrologie et d’Essais : le radar double face est opérationnel, annonce le site radar-auto.com.

Rappelez vous : au début de leur installation la plupart des radars flashaient par l’avant. Du coup, les motards bénéficiaient d’une certaine impunité puisque dépourvu de plaque à l’avant.

Mesure de rétorsion anti-moto
Excédés par l’attitude de certains motards passant devant le radar le doigt levé, la Sécurité Routière envisagé plusieurs fois l’installation d’une plaque à l’avant sur les motos, avant de décider de « retourner » les radars pour les faire flasher « en éloignement », c’est à dire par l’arrière. Du coup, les motards devenaient verbalisables, mais du coup, les automobilistes n’étaient plus identifiables sur le cliché.

Identifier un conducteur photographié de dos ?
La radarisation de masse a alors connu ses premiers ratés, et les maisons de retraite se sont subitement retrouvées peuplées de dangereux délinquants de la route. En effet, de nombreux automobilistes confrontés à un PV, choisissaient de dénoncer un autre conducteur, par exemple leur grand mère/père (qui à 96 ans n’a plus vraiment l’usage de son permis) en lui demandant de porter le chapeau. On a même été jusqu’à voir passer des annonces sur des sites internet pour revendre des points.
C’est ainsi que les pouvoirs publics en sont arrivés à imaginer ce système « double face » qui permet « en même temps » de radariser un deux-roues motorisé, et d’identifier un automobiliste en infraction.

Pour les motards, ça ne change finalement pas grand-chose, car, par devant ou par derrière, identifier un motard sous son intégral n’est pas une mince affaire…

Catalogue bien garni
Rappelons que pas moins de 8 types de radars concourent déjà à la verbalisation de masse des usagers de la route en France :
- Radar fixe : le plus connu, on ne le présente plus, il existe sous différentes versions.
- Radar tronçon : Couplé à un LAPI (Lecture Automatique de la Plaque d’Immatriculation), il calcule la vitesse moyenne d’un véhicule sur un itinéraire donné,
- Radar de feu rouge,
- Radar de passage à niveau,
- Radar autonome : ou radar de chantier, il est installé ponctuellement sur des zones à risques,
- Radar embarqué : embarqué dans un véhicule pour pouvoir le déplacer, il est toutefois utilisé véhicule arrêté sur le borde de la route,
- Radar mobile-mobile : embarqué dans un véhicule en mouvement, et donc moins détectable et impossible à intégrer dans les « assistant à la conduite » (autrement dit les avertisseur de radar de type coyote),
- Radar discriminant : capable de détecter le type de véhicule (poids lourds) et de lui appliquer la vitesse limite correspondante spécifique

Big Brother is watching you
Au total, ce ne sont pas moins de de 4462 radars qui officient en permanence sur les routes de France… moins les radars vandalisés, dont le nombre a significativement augmenté depuis l’annonce de la baisse des vitesses maximales autorisées à 80km/h (sur les routes bidirectionnelles sans séparateur de voies).

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