Sécurité routière : le plan de l’UE stigmatise encore les motards !

<< Chaque année, 17 % des accidents mortels frappent des conducteurs de moto ou de mobylettes >> Mobylette est un modèle d’une marque....Faut-il lire "cyclomoteur" ? Et en roulant en MP3 ou en side-car , on n’entre pas dans les statistiques ? Bientôt le gilet et le casque intégral fluos obligatoires....avant l’interdiction pure et simple ! Restons vigilants et moi aussi j’aimerais lire ce rapport "dans le texte".....

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C’est si difficile à comprendre ?
Nous avons pourtant tous été à l’école

Au niveau européen comme au plan national, les "experts" en sécurité routière officiels pratiquent encore et toujours les mêmes amalgames anxiogènes. On nous serine sans cesse que le chiffre des victimes baisse chez les automobilistes, mais pas chez les usagers du deux-roues motorisé (2RM). Or, cette affirmation qui est vraie dans l’absolu (on compte les morts) n’est jamais mise en perspective avec le fait que depuis 10 ans, le parc des 2RM en circulation ne cesse d’augmenter (+ 59 % chez nous, selon le rapport Guyot, rapport émanant des pouvoirs publics - je le précise). On continue à estimer notre nombre à 2 % alors que le ministère des transports n’est pas capable de savoir combien il y a de 2RM en circulation en France... faisant des estimations "au doigt mouillé". En revanche, on sait que le trafic dans les grandes agglomérations est largement au-dessus de ces 2 % (à Paris et petite-couronne, les 2RM représentent 16 % du trafic)... Or c’est précisément là où ce trafic important est en augmentation que le nombre d’accidents augmente lui aussi, mais heureusement pas dans les mêmes proportions.

Il serait temps que les pouvoirs publics (ici comme ailleurs en Europe) admettent enfin que le 2RM est un véhicule a considérer selon ses propres spécificités pour investir massivement dans des programmes d’éducation routière et de prise en compte des 2RM dans la conception des infrastructures routières.
Hélas, de tels programmes sont longs à mettre en œuvre et leurs résultats ne sont pas facilement quantifiables à court terme. A court terme ? Ben oui, d’une échéance électorale à une autre, le temps "politique" ayant ses raisons que la raison ignore.

En la matière, toujours plus de mesures répressives, l’effet d’annonce et la culpabilisation incessante du citoyen moyen restent les armes favorites de nos politiciens qui ne préfèrent traiter que les conséquences faciles à mettre en scène pour l’opinion publique plutôt que de s’attaquer aux causes, ce qui demande de la réflexion, par essence une donnée peu bankable et pas évidente à faire passer à la télé.
Bref, la répression n’est que l’aveu de leur impuissance.

Bonne route quand même... (et restons mobilisés).

Marc BERTRAND, chargé de mission sécurité routière à la FFMC.

Un lien vers le rapport en question serait plus que bienvenu..

On a beau être des gros tarmos tout bouzeux, on arrive quand même à lire de l’anglais dans le texte..

Vous ne perdez franchement rien à donner la possibilité à vos lecteurs d’approfondir..