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le 5 février 2005 à 00:00 |
Touquet 2005 : à quelques heures du départ
Dimanche 6 février, Arnaud Demeester espère bien égaler le record de 5 victoires de Kees Van der Ven (1982 à 1986) et empocher au passage le grand chelem, c’est à dire toutes les victoires en courses de championnat de sable « Ce sera la première fois » explique le pilote officiel Yamaha, avec un peu d’appréhension dans la voix. En effet Arnaud Demeester, donné favori ces deux dernières années a toujours raté la première marche du podium. Cette année, un autre problème devrait s’ajouter à ses préocuppations. « La piste n’est pas assez technique ! » affirme-t-il vendredi en fin d’après midi après plus deux heures de reconnaissance du circuit à pied. « La piste est franchement trop facile, c’est du nivellement par le bas ! » maugrée-t-il. La crainte du Dunkerquois est de se retrouver englué dans le peloton avec tous les risques d’accrochage avec des pilotes moins expérimentés dans les premiers tours. Mais sa machine est au point, toutes ses victoires en championnat de France de sable sont là pour en témoigner. « On a beaucoup travaillé sur les suspensions (d’origine) qui sont beaucoup plus souples que la fourche Ohlins que j’avais avant. Résultat la moto est nettement plus confortable. lire le CR du 30ème Enduro du Touquet Potisek : Le challenger
Un des challengers cette année, est le jeune Timotéï Potisek. Agé seulement de 21 ans, il connaît l’odeur du podium puisqu’il est monté sur la 2ème marche de l’enduro du Touquet l’an dernier. C’est d’ailleurs cet exploit qui l’a fait repérer par Bernard Rigoni, le patron de la divison sports de chez Honda. Depuis le début de l’année, Timoteï est donc sous contrat chez les « rouges » et représente désormais la relève. Ses atouts, une 450 CRF plus affutée que l’an dernier avec un cadre allégé génération 4 dont le profil est diminué ce qui lui permet de gagner 1 kilo. Il absorbe mieux les chocs tout en étant plus rigide selon Bernard Rigoni. Timotei Potisek, est presque serein et ne ressent pas la pression contrairement à ses adversaires, il a encore tout a prouver. Moussé : coup de dé
Après avoir remporté la victoire en 2004, Jean Claude Moussé s’est vu proposer de nombreux contrats de la part des différents constructeurs (Honda, Yamaha, Kawasaki,...). Ce qui motive JCM, c’est le challenge car en faisant ce choix, il savait que la moto n’était pas encore assez développée. Malgré la descente du staff KTM usine au terrain de Loon plage (59), courant novembre, les problèmes n’ont pas été réglé pour autant. Mais Jean-Claude Moussé ne perd pas pour autant de vue le podium pour cet enduro du Touquet 2005 « Je suis encore capable de gagner, c’est un tracé qui me convient bien, il n’y aura plus de bouchon ce qui évitera à ma moto de chauffer. » Johnny Aubert : une stratégie à tiroir
Pour sa première saison de sable Johnny Aubert a déjà marqué les esprits avec une 2ème place à Grayan et une 3ème à Hossegor, il annonce ainsi la couleur ! Pourtant, il ne vise pas la première place qu’il laisse volontiers à Arnaud Demeester. « Je n’y vais pas pour gagner, Arnaud va trop vite et je ne roule qu’à 70, 80% de mes capacités ». Sa présence n’est pas anodine, elle fait partie de la stratégie de Yamaha pour aider Arnaud Demeester à remporter la victoire et ne plus subir l’affront du triplé Honda de 2004. Pour cela, Johnny est allé s’entraîner avec le 450 YZF à Loon plage (59) en compagnie d’Arnaud Demeester afin de s’adapter au mieux au sable après une saison courue en moto cross aux Etats-Unis. « Il y a une différence de pilotage, ici les circuits sont plus grands, plus larges, plus roulant, alors qu’en cross, les circuits sont plus petits et les virages plus serrés ». Marie Bayart correspondante 59 |
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