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Nicolas
le 13 novembre 2015 à 15:05

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

3e volet de l’interview du délégué Sécurité Routière du gouvernement réalisée le 3 novembre à Paris. Après le contrôle technique et l’obligation du port des gants, le permis A2 pour tous les novices et le débridage contre l’ABS. Emmanuel Barbe veut faire entrer la moto dans une culture de sécurité…

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FRED

le 14 novembre 2015 à 18:05

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

Justement Isi, le DISR n’est (normalement) pas un politique, mais un fonctionnaire. Le politique, c’est à nous de le virer puisqu’il est élu. Mais là, ce n’est pas nous qui décidons. Et puis là, le mensonge n’est carrément pas discret.

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Isi

le 14 novembre 2015 à 15:22

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

@Fred : "Quand en plus d’être incompétent, on est un gros menteur, a-t-on sa place à ce poste ?"
En politique, absolument ! A ce niveau on devient même présidentiable.

Tiens d’ailleurs, quelqu’un sait où en est la blague "monsieur moto" ?

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FRED

le 14 novembre 2015 à 11:04

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

Tout à fait d’accord avec ce dernier message de FPW. D’ailleurs, les motards ont déjà cette culture de la sécurité, puisqu’ils prennent tout un tas de précautions alors même que rien ne les y oblige. Les motards ont d’ailleurs moins d’accidents responsables que les automobilistes, alors qu’ils ont un véhicule bien plus difficile à maitriser. Ce DISR est une buse (c’est pas une insulte ça, cela devrait passer...), mais c’est pas une nouveauté.

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FPW46

le 14 novembre 2015 à 09:33

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

Jack Célère,

Il n’y a AUCUNE opposition entre sécurité et liberté... C’est faire le jeu de ceux qui nous emmerdent aujourd’hui que de prétendre le contraire !

Cela fait des années qu’on présente au "bon peuple" des mesures de RESTRICTION comme des mesures de SÉCURITÉ ou D’ÉCONOMIE... En réalité, une vraie amélioration de la sécurité ou une vraie économie ne peut se concevoir que "toutes choses égales par ailleurs".

Ainsi quand tu limites la vitesse autorisée pour diminuer (en théorie) les conséquences des accidents, tu n’améliores pas vraiment la sécurité car le service rendu (célérité du déplacement) n’est plus le même ! La vraie amélioration de la sécurité serait de prendre des mesures pour qu’à vitesse de déplacement ÉGALE tu coures moins de risque.

Idem pour les économies... Rouler moins vite - même de telle manière que tu ne sois pas obligé de descendre un rapport (ce qui augmente la conso) - n’est pas faire une économie réelle, c’est appliquer une RESTRICTION au service rendu... La vraie économie c’est de consommer MOINS à la MÊME vitesse.

La vraie sécurité, sans restriction imbécile et sans illusion sur un "risque 0" qui est inatteignable c’est par exemple de former correctement les gens à se servir de leur engin dans le cadre de son enveloppe de performance et dans le contexte du moment.

Enfin, et cela est un principe de protection des libertés individuelles essentielles, l’État n’a pas à se mêler de la sécurité personnelle des citoyens majeurs dès lors que leur comportement ne peut nuire qu’à eux-mêmes et non aux tiers.

Sur ce sujet, j’ai lu dans un message de ce forum une belle bêtise... Non, il n’est pas incohérent - comme c’est le cas dans certains Etats U.S. - que le casque ne soit pas obligatoire mais que des lunettes le soient, même si à titre personnel je suis partisan de recommander en toutes circonstance le port du casque... En effet si un individu se dispense du casque c’est lui qu’il met en danger, par contre s’il est aveuglé par des insectes, de la poussière, de la pluie, il peut nuire à des tiers en causant un accident. En l’occurrence la puissance publique est donc tout à fait fondée à l’obliger à protéger ses yeux ! ... On notera que nos puissants cerveaux de la S.R. si prompts à exiger de nous le port d’E.P.I. qui n’éviteront aucun accident et qui concerne la peau de chacun sans influence sur celle des autres n’ont par contre pas prévu de rendre obligatoire cette protection oculaire dont l’absence peut nuire aux tiers !!! C’est dire si la véritable sécurité est une de leur préoccupation réelle.

FPW

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FPW46

le 14 novembre 2015 à 04:57

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

Marcel :

Mes excuses ; pas lu ton dernier message avant de composer celui qui précède celui-ci

FPW

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FPW46

le 14 novembre 2015 à 04:52

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

Marcel :

>> Pour une fois, nous divergeons. Je ne fais aucune différence entre un scootard et un motard. D’ailleurs, dans certaines manifs FFMC, j’ai vu des scooters. Peu certes, mais ça vient ! Vis à vis des lubies de nos gouvernants, nous sommes tous à la même enseigne. <<

Pour ma part, je considère que si nous sommes effectivement OBJECTIVEMENT à la même enseigne, quant à la perception SUBJECTIVE des choses, même si (et tant mieux) on voit quelques scooters dans les manifs, je ne crois pas que les "bobos-costar-scooter-cabinets ministériels" dans le style de Barbe en fasse partie...

Bien sûr tout évolue... mais l’histoire passée du scooterisme ne contient ni solidarité, ni résistance aux attaques (voir la première mort du scooter et l’évolution de ces adeptes vers la petite voiture "populaire" et le fait que le scoot a - en France - toujours été à cette époque purement un engin utilitaire sans aucun affect de la part de ses utilisateurs).

Le dénommé Barbe n’a jamais été un motard, il n’a jamais eu de VRAIE MOTO à titre personnel... Il a (ou a eu) un scooter parce que c’était pratique en ville (encombrements) et A LA MODE. Le monde motard lui est étranger et les données techniques aussi... Au moins autant de ce point de vue que l’automobiliste moyen ignore comment fonctionne son véhicule. Il en résulte que comme pour l’immense majorité des scooterreux encore actuellement il n’a ni l’esprit, ni la fibre motard. La majorité des "scooterreux" ne sont pas à exclure du combat (ayant les mêmes intérêts sur ce point) mais s’en excluent eux-mêmes !!!

Quant à ce que tu racontes en ce qui concerne la haute fonction publique - les technocrates - je ne partage pas l’idée selon laquelle elle agirait ou même serait susceptible d’agir sans le consentement des politiques... Que ces derniers - techniquement encore plus ignares le plus souvent - lui fassent une excessive confiance sur le plan des connaissances purement technique des sujets qu’ils ont à traiter est une réalité, surtout depuis le règne de Giscard (ce qui aboutit à des mesures concrètes parfois d’une navrante stupidité) mais l’orientation POLITIQUE qui sous-tend ces mesures ne leur échappe pas pour autant... Par exemple la création de la "Sécurité Rentière" est une décision purement politique, la façon de l’appliquer relevant effectivement des technocrates... La décision de mener une politique anti-2RM (ou celle de favoriser les cyclistes - pour bénéficier des voix des éco(n)logistes) est politique (il s’agit de permettre de tenir parole dans les promesses d’amélioration des chiffres des bilans face à la prévisible démonstration des limites de la "politique des auto-tamponneuses" caractérisée par la seule amélioration de la sécurité passive qui, même pour les véhicules carrossés trouve à un moment ses limites techniques - et actuellement nous y sommes !) la façon d’y arriver est, elle, déterminée par les technocrates - qui ont toute latitude pour manipuler l’opinion à cet effet, y compris par le mensonge. Un haut fonctionnaire qui s’opposerait à la politique du gouvernement serait immédiatement limogé (ce qui a toujours été le cas).

Enfin, je te rappelle que mon désaccord principal avec ta position se situe dans l’acceptation d’une prétendue sagesse venant avec l’âge... Pour moi l’âge ne fait rien à l’affaire (un jeune con devient un vieux con et un vieux con fut un jeune con) par contre l’expérience change les gens et les comportements, surtout quand il s’agit d’apprécier du niveau de danger et des moyens d’y faire face... Or le 14-24 ans (donc en gros sur 10 ans) sont largement majoritairement des débutants auxquels l’expérience manque - et donc plus enclin à se mettre dans des situations dangereuses parce qu’ils ne les perçoivent pas à temps - tandis que les tranches d’âge supérieures disposent de l’expérience nécessaire pour la majorité d’entre-elles. Mais, à contrario, cela ne signifie nullement qu’un débutant plus âgé sera plus apte... AU CONTRAIRE, car toutes les études prouvent que l’acquisition des réflexes conditionnés est de plus en plus lente avec l’âge (la courbe de leur perte est par contre très différente). Ce double constat implique que les chiffres bruts d’accidentologie par tranche d’âge ne veulent RIEN dire si on n’inclut pas trois coefficients correcteurs : celui des années d’expérience, celui de la dangerosité intrinsèque comparée des véhicules autorisés à la conduite et celui du niveau de formation initiale. Je suis persuadé qu’un débutant en moto de 40 ans mettra bien plus de temps à acquérir cette expérience qu’un jeune de 14 ans et restera donc potentiellement plus susceptible d’avoir un accident par manque de qualification que ce dernier (à type d’engin conduit et formation de base identique, bien sûr).

FPW

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jun79

le 13 novembre 2015 à 22:37

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

Par contre on dit bien que dans toute l’Europe le permis À est accessible dès 24 ans alors on entre de nouveau dans une différence entre les autre pays de l’Europe. On nous baratiner avec l’Europe mais on prend bien ce qui nous arrange . On est un des dernier à avoir obtenu la fin des bridge deux fois supérieur. Et la on se prend sa dans la face.

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Jack Célère

le 13 novembre 2015 à 20:25

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

La sécurité ? Mauvaise pioche ! Nous motards, ce qui nous fait bander, c’est la liberté ! Alors, comme dit Martine à Manuel : "Qu’on nous foute la paix !"

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Marcel

le 13 novembre 2015 à 19:18

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

@ FPW

Sur l’âge et l’expérience, on peut se rejoindre, en réalité. En fait, un "sénior" qui va se mettre à la moto aura déjà une expérience de la route, par le biais de ses années de conduite auto. C’est en effet très rare d’avoir quelqu’un qui a trente ans se met à la moto, sans avoir passé avant son permis auto.
Un jeune de 18-20 ans, sera novice à tout point de vue.
J’imagine que c’est ça qui a incité les autorités européennes à rendre facultatives les deux ans de conduite bridée.

Ceci dit, il y a quand même un étrange paradoxe à autoriser un jeune de 21 ans à conduire un 38 T, engin redoutable pour autrui si non maîtrisé, et à devoir attendre 24 ans, en théorie, pour conduire une moto, dont le risque principal concerne avant tout celui qui le conduit...

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Marcel

le 13 novembre 2015 à 19:05

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

@ FPW

Pour une fois, nous divergeons. Je ne fais aucune différence entre un scootard et un motard. D’ailleurs, dans certaines manifs FFMC, j’ai vu des scooters. Peu certes, mais ça vient ! Vis à vis des lubies de nos gouvernants, nous sommes tous à la même enseigne.

Ensuite, sur la répartition des taches entre l’administration et le politique, les choses sont passablement complexes. On va essayer de simplifier :
- le politique sur des questions aussi techniques n’a en général aucune prérogative, ni aucune compétence *, il attend, livrées sur un plateau, les idées de son administration ; leur seul critère doit être de répondre à l’actualité ; les chiffres ne sont pas bons : il faut prendre des mesures répressives. Et c’est ainsi qu’on se retrouve avec des mesures sans queue ni tête, seulement parce qu’il faut en pondre : le brassard fluo, la taille des plaques, le CT à la revente, le port des gants, les mauvais exemples ne manquent pas !
- le seul politique que j’ai vu exprimer une volonté spécifique est Valls, qui a insisté lourdement, au point de tordre le bras du CNSR, pour mettre en place l’interfile ; mais même sur ce coup-là, l’administration a trouvé le moyen de faire durer, avec une expérimentation qui a tout de l’usine à gaz
- l’administration de la sécurité routière est extrêmement conservatrice, pour rester poli, et sa seule préoccupation est de donner l’impression qu’elle maîtrise le sujet - si des événements nous échappent, feignons d’en être les organisateurs - ; quand on sait par ailleurs, que les hauts fonctionnaires qui y sont nommés ne sont pas recrutés parmi les premiers sortis des grandes Ecoles... Je me souviens ainsi d’une époque où elle faisait démonter le troisième feu stop des véhicules provenant de l’étranger, alors qu’il s’agit d’un indéniable élément de sécurité... Evidemment, maintenant, le troisième feu stop est devenu obligatoire !

En résumé : en matière de sécurité routière, le politique n’a aucune idée, et l’administration en a rarement de bonnes. Le premier ne dirige pas son administration, c’est elle qui le dirige. Et celle-ci se retrouve plus ou moins prisonnière de l’air du temps : on a vu avec quelle célérité, cet été, après la parution d’un rapport par une personne mal intentionnée (on soupçonne le docteur Got, vexé de ne pas avoir réussi à faire passer son 80 sur la route), les deux ont "obéi" le petit doigt sur la couture du pantalon. Vite un CISR allait être convoqué et on allait voir ce qu’on allait voir !

* il faut voir les choses qu’on a fait dire à Cazeneuve lors de je ne sais plus quel discours public : des éléments factuels faux, qui ont été décortiqués par le docteur Got dans un Canard enchainé de cet été. A côté des énormités qui ont été intégrées au discours du ministre, la ministre du travail est un modèle de compétence !

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FPW46

le 13 novembre 2015 à 18:44

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

Marcel :

>> C’est le privilège de l’âge : la prudence ! Cette donnée a d’ailleurs été intégrée au règlement du permis européen. Puisque si le passage en deux étapes est obligatoire pour conduire une grosse cylindrée sous 24 ans, il devient facultatif au-delà de 24 ans. <<

Et bien pour une fois pas d’accord du tout avec toi !

Ce qui compte c’est l’EXPÉRIENCE. Quelle est la proportion des débutants en conduite chez les plus jeunes et quelle est cette même proportion chez les plus de 25 ans ? Surtout quant il s’agit d’anticipation des situations dangereuses sur la route car plus encore que le type de véhicule conduit, c’est la mémorisation plus ou moins consciente de situations déjà vécues qui va compter pour éviter de se mettre en danger. Tes stats ne disent rien là dessus et ne sont donc pas établies "toutes choses égales par ailleurs".

Quant à la sur-représentation des cyclomotoristes, entre la prédominance actuelle des scooters et le couple maléfique sur-bridage légal - débridage excessif et le faible niveau de sécurité que ce genre de véhicule a toujours présenté, la part du conducteur ne devrait pas être si décisive que tu le crois... Un veau dépourvu de reprise et souvent conduit par obligation en "on/off" par des gens simplement titulaires de cette farce qu’est le BSR est souvent largement plus dangereux qu’une vraie moto de plus de 100Ch, même conduite par un débutant titulaire du permis A !

FPW

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FPW46

le 13 novembre 2015 à 18:29

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

Marcel :

>> Je me demande à quoi ça sert de nommer des DSCR titulaires d’un permis moto, si c’est pour se retrouver avec des gens qui en savent aussi peu. <<

Ben là je pense qu’on a simplement la démonstration de quelque chose dont on pouvait se douter... Même titulaire du même permis, un "scooterreux" en complet-veston et cravate ne sera jamais un motard mais un Bobo !

De plus, si l’individu en question veut conserver son poste (et les avantages qui accompagnent icelui), il a intérêt à brosser son Ministre de tutelle et le gouvernement qu’il sert dans le sens du poil...

Servilité et ignorance (volontaire ou non) : un beau cocktail qui semble être parfaitement adapté au "Messieurs Sécurité Routière" depuis le début de la farce !

FPW

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Marcel

le 13 novembre 2015 à 18:23

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

@ Nikopol

Pour répondre à ton interrogation de fin de post :

"Les conducteurs âgés de 14 à 24 ans sont les plus exposés aux risques d’accident, en cyclomoteur comme
en motocyclette
Parmi les victimes d’un accident entraînant une admission à l’hôpital, 37 % sont âgées de 14 à 24 ans, alors que cette classe d’âge rassemble 16 % des conducteurs et à peine 15 % des kilomètres parcourus en deux-roues.
Les cyclomotoristes âgés de 14 à 24 ans représentent un tiers des conducteurs accidentés admis à l’hôpital, pour quelque durée que ce soit. Le nombre de blessés en cyclomoteur par million de kilomètres parcourus varie du simple au double selon l’âge : de 6,0 blessés parmi les conducteurs âgés de 25 ans ou plus, il passe à 12,8 parmi ceux âgés de moins de 25 ans. Il en est de même pour les motocyclistes. Par million de kilomètres parcourus, le nombre de blessés en moto varie de 2,7, parmi les conducteurs âgés de 25 ans ou plus, à 6,8 parmi ceux de moins de 25 ans."
(CGDD mars 2013)

C’est le privilège de l’âge : la prudence ! Cette donnée a d’ailleurs été intégrée au règlement du permis européen. Puisque si le passage en deux étapes est obligatoire pour conduire une grosse cylindrée sous 24 ans, il devient facultatif au-delà de 24 ans.

Je serais d’ailleurs curieux de savoir sur quelles données statistiques s’appuie la DSCR pour justifier le durcissement envisagé pour les seniors.

A moins qu’encore une fois, la mesure ne soit que purement politique (complaire à la LCCR) et politicienne (diminuer le nombre de pratiquants des grosses cylindrées, en établissant une barrière supplémentaire). Barrière toute symbolique à cet âge, puisque le permis moto se passe plutôt quand on est jeune. On pourrait sans doute vérifier que ceux qui démarrent la moto, tard dans la vie, se mettent plutôt au 3roues ou au scooter, pratiquement tous accessibles avec le permis A2 (jusqu’au T max en tout cas). Si c’était le cas, cette mesure apparaîtrait donc comme une pure mesure d’affichage !

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Marcel

le 13 novembre 2015 à 18:04

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

"si d’autres me disent que l’ABS ne contribue pas à améliorer le freinage, cela me rend perplexe. Ce débat n’a pas de sens."

Il est souvent perplexe, ce monsieur. Ca devient quand même préoccupant.

Pour sa gouverne : qQuand on regarde les statistiques des assureurs, parc moto avec ABS vs parc moto sans ABS, on constate qu’il n’y a aucune différence.

Ca s’explique assez simplement. Les cas de figure où l’ABS est utile sont assez réduits : freinage en ligne droite sur du gras-mouillée ou du gravillon. Par ailleurs, l’ABS rallonge des distances de freinage, il suffit d’avoir freiné une fois sur la neige pour s’en rendre compte. Enfin, la fausse impression de sécurité offerte par l’ABS (il y a notamment un paquet de gens qui pensent que ça permet de freiner plus court) fait probablement prendre plus de risques aux motocyclistes (homéostasie du risque)

La meilleure preuve, si je ne m’abuse, c’est que les tarifs des assureurs ne font aucune différence entre motos avec ABS et motos sans ABS.

Je me demande à quoi ça sert de nommer des DSCR titulaires d’un permis moto, si c’est pour se retrouver avec des gens qui en savent aussi peu.

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Marcel

le 13 novembre 2015 à 17:57

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

"Pourquoi des mesures aussi spectaculaires contre la moto à ce CISR, alors que d’autres catégories de véhicule, dont l’accidentologie est en hausse, n’en subissent pas autant ?
Quand j’entends tout ce qu’on a dit sur notre système de radars, je n’ai pas le sentiment que les autres véhicules aient été ignorés. Mais je n’oublie pas que, en proportion du nombre de véhicules en circulation, ma première cible c’est la catégorie des motards, afin de sauver leurs vies."

Est-ce que ce monsieur sait au moins de quoi on parle ? "Les autres catégories, dont l’accidentologie est en hausse"... c’est les vélos !!
Qu’est-ce que les radars ont à voir avec ça ?

Les services d’urgence tirent la sonnette d’alarme - l’administration ne peut l’ignorer - sur les conséquences des libéralités offertes par les récentes décisions destinées à favoriser le vélo en ville : remontée des sens interdits, passage aux feux rouges etc...

La hausse des tués et des blessés est suffisamment significative pour attirer l’attention de l’administration. Que fait l’administration, en dépit de cette recrudescence de la mortalité routière ? Rien ! Les vélos continuent d’être les grands chouchous de nos gouvernants.

Alors quand on voit que la moto, dont les chiffres de mortalité ne cessent de baisser, subit, année après année, de nouvelles brimades, faut pas nous raconter d’histoires. Il y a une réelle volonté (inconsciente ou pas) de lui nuire !

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Marcel

le 13 novembre 2015 à 17:47

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

"On pourra conduire des véhicules à deux-roues présentant des rapports poids-puissance qui sont tout simplement ahurissants."

Ce qui est tout simplement ahurissant, ce sont les propos de ce délégué à la sécurité routière. Et ce troisième volet ne déroge pas à la règle !

Et derrière des arguments fallacieux, sinon purement de mauvaise foi, perce en réalité, une guerre larvée menée depuis plus de 40 ans en France par les pouvoirs publics contre le monde motard. En témoigne cette surprenante sentence, où l’on sent comme l’amertume de la défaite administrative.

"Mais quand je lis certaines revues, la manière dont on accueille la fin des 100 chevaux, comme une sorte de triomphe, on parle de libération… Je me dis que ce règlement va empirer une situation déjà mauvaise."

Personne n’a réussi à démontrer que la puissance des motos était un facteur accidentogène - et c’est d’ailleurs sur cet absence de constat que l’Europe a intimé à la France de mettre un terme à sa dérogation - mais ça ne l’arrête pas : le monsieur persiste et signe !

Comment peut-on faire confiance à une administration aussi obtue, niant à ce point les évidences !?

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FRED

le 13 novembre 2015 à 17:22

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

"C’est une corrélation issue de l’examen des fiches Baac (1). Le risque d’accident mortel augmente avec la puissance du véhicule." : il peut citer sa source le monsieur ? Parce que bizarrement, cette information n’apparait dans aucun rapport annuel de la SR. D’ailleurs, la puissance n’apparait pas sur les fiches BAAC. Ce ne serait pas un flagrant délit de gros mensonge ça ?

Surtout quand on sait que les assureurs ne tirent pas les mêmes conclusions. Quand en plus d’être incompétent, on est un gros menteur, a-t-on sa place à ce poste ?

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Nikopol

le 13 novembre 2015 à 16:15

Le délégué Sécurité routière veut « faire entrer la moto dans une culture de sécurité »

"Mais je n’oublie pas que, en proportion du nombre de véhicules en circulation, ma première cible c’est la catégorie des motards, afin de sauver leurs vies." Une piste pour sauver des vies, Monsieur Barbe, bien plus sûre que l’obligation de porter des gants, l’extension du permis A2* ou même l’ABS pour les motos à débrider : le doublement des glissières de "sécurité" contre lesquelles une cinquantaine de motards se tuent encore chaque année. Je ne dis pas que tous les motards sont des parangons de vertu (ce sont des êtres humains, donc potentiellement inconséquents) et qu’il ne faut pas fixer de limites, de normes. Mais qu’en serait-il de la "sécurité des motards" si tous les points noirs routiers (en plus des glissières), notamment ceux pointés à longueur d’année par les militants de la FFMC dans toute la France, étaient éradiqués ?

Bon, sinon, je vais être tatillon et m’arrêter sur la sémantique employée par ce monsieur comme tous ses confrères depuis des années : "sauver des vies". On nous l’a beaucoup sorti à propos des radars. Mais que ce soit pour les radars ou d’autres mesures, ils ne sauvant pas des vies mais contribuent éventuellement à éviter des morts. La nuance n’est pas anodine, elle contribue à la manipulation des esprits, tentant de nous faire avaler tantôt d’énormes couleuvres, tantôt de petits orvets moins difficiles à ingurgiter, mais le plus souvent des idées, des projets ou des décisions dont l’impact - ici sur la sécurité routière - est au moins très discutable. Quand il ne s’agit pas de toute évidence d’un énorme foutage de gueule qui se résume essentiellement à de la communication pour les masses auxquelles on affirme "regardez, nous faisons quelque-chose"... Quelque-chose d’utile, de fondé, de sérieusement étudié ? Peut importe, l’essentiel est de montrer qu’on se bouge le cul et qu’on est dignes de confiance... Et pour ça, il faut communiquer encore et encore, faire comme Sarko à son époque : expliquer et réexpliquer aux Français ce qu’ils ont très bien compris (du moins une partie, celle qui ne se laisse pas embourber par la com’, justement) mais n’acceptent pas - car s’ils ne l’acceptent pas, c’est bien sûr parce qu’ils n’ont rien compris... Enfin bref, on assiste là rien de moins qu’à de la manœuvre politique courante. Et moi comme tant d’autres, j’en ai "un peu" marre qu’on me prenne pour un con. Les trois extraits de l’interview de Mister Barbe m’ont bien hérissé le poil !

(*) Là, pour le coup, il y a une certaine logique : jamais compris qu’on considère qu’un mec de 25 ans (35, 45...) soit plus apte à conduire une moto de 100 ch qu’un mec de 20 ans... dans le cas où on considère que la puissance est un problème !

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