Passages à niveau : et vlan, 30 radars de plus !

"Time is money", cela relève davantage de l’idée reçue et du sentiment perçu que de la réalité.

Oui, au moins une plombe. Ou disons de façon plus réaliste, le temps que tu as mis à écrire ce commentaire passionnant.

Je vais me faire lyncher , mais tant pis !!!
Il faut vraiment être con et (ou) suicidaire pour traverser un passage à niveau quand les barrières sont baissées ou sont en mouvement !!!!.....
Je pige pas ce qui peut se passer dans la tête du gars a l’approche du passage à niveau......

Pour avoir gardé des passages à niveau, il faut prendre en considération plusieurs choses. La vitesse des trains sur la ligne, leur longueur et leur poids, mais aussi le nombre de voies ferrées protégées. Sachant qu’un train ne s’arrête pas comme une voiture, qu’il mesure au maximum (sauf dérogation 750 mètres) et peut peser plus de 2000 tonnes, rajoutons à cela que le freinage s’effectue ferraille sur ferraille, il est aisé de comprendre que pour arrêter un train il faut une certaine distance qui se parcours en un temps non négligeable. Il suffit qu’un autre train se présente dans l’autre sens et ce temps se retrouve multiplié. Comme en cas de passage à niveau il nous faut aussi partager la route avec le fer, il est à mon avis plus juste de faire patienter des automobilistes que de bloquer des trains pour permettre le passage de véhicules routiers qui n’ont pas les mêmes contraintes techniques. Et mieux vaut perdre 2 à 3 minutes que d’y laisser la vie. Y laisser la vie ne serait rien si cela ne risquait pas de compromettre aussi celle des usagers du train et de leur conducteurs et assistants. Ensuite il y a des technologie qui ont des normes, mais qui peuvent aussi tomber en panne. Et mieux vaut pas jouer avec un train car on est sur de perdre.

+ 100.000

François P. WEILL

Le vrai problème du "brulage" de passage à niveau, c’est qu’il faut toujours attendre une plombe qu’il se lève après le passage du wagon de queue.

Les radars n’empêcheront pas les accidents au niveau des passages à niveau. La solution est coûteuse, mais consiste à faire des ouvrages d’art passant sous les voies de chemin de fer. Je m’explique : cheminot à la retraite, ayant même travaillé dans mon passé comme garde barrière. Même des piétons passent quand les barrières sont fermées au mépris du danger encouru. Un radar n’éduque pas au respect des signaux, il pénalise quand il est trop tard vis à vis de la prise de risque. Nous sommes dans une société où la culture est "time is money", mais aussi moi d’abord. Comme nous refusons de changer cette mentalité, la solution est d’aménager les infrastructure. Mais cela n’intéresse personne sauf les concepteurs d’ouvrage d’art et les ouvriers qui y travailleront parfois dans des conditions précaires.