Permis : une étiquette oui, mais pour les écoles éthiques

Le cas des ados et du BSR, jamais l’auto-école ne remplacera le rôle des parents dans l’éducation de l’enfant.
Coté permis auto on retrouve un peu de ça aussi mais je pense que ça dépend aussi de la qualité du formateur.
Il me semble important de faire rentrer dans le crâne de l’apprenti conducteur que sur la route l’important c’est d’abord d’éviter l’accident.
Le contexte actuel, permisià points , radars, on tend malheureusement à le formatter dans l’autre sens : le respect aveugle de la règle.
J’ai aussi hélas l’impression que le coté maîtrise du véhicule est souvent oublié.

Aujourd’hui ? Principalement à permettre aux gens de trouver un emploi.
Les aspect sécurité, partage de la route, intérêt pour l automobile, plaisir de conduite et envie d’apprendre entrent de moins en moins en ligne de compte dans les attentes des élèves. Ils passent le permis par besoin, non plus par envie, pour rajouter la précieuse ligne sur le C.V. et se déplacer d’un point A à un point B.
Suffit de faire un tour sur les annonces du pôle emploi. La mention "véhicule exigé" revient à chaque fois.
Du coup la motivation n’est pas la même. C’est comme être prof de maths dans une classe de littéraires. Les élèves viennent par obligation parce que la matière est notée au bac, mais le prof doit faire son cours à une classe qui n’est pas intéressée. Forcement les résultats sont rarement brillants.

C’est complètement différent pour le permis moto, qui est plutôt un permis plaisir. Les gens s inscrivent avec une réelle envie d apprendre, sont demandeurs de conseils et d’expériences, et le taux de réussite s’en ressent généralement.

à lire ton commentaire, on se demande bien à quoi sert l’auto-ecole du coup...

Quand on voit comme certains gosses se foutent de ce qui leur est dit en leçon, jsuis pas sûr que l’évaluation des auto écoles sur l’accidentologie des jeunes permis soit bien représentatif de la formation.

Surtout flagrant en bsr (permis AM maintenant), où on a toujours pas le droit de refuser le papier si le gamin a bien fait ses 7h de formation... pour le revoir quelques jours plus tard à rouler sur les trottoirs pour remonter une file de voitures par la droite.

En voiture c’est la même chose. S’ils sont pas trop idiots, ils vont appliquer ce qu’on leur demande ... jusqu’à l’examen. Une fois le permis en poche, leur conduite ça devient du n’importe quoi, peu importe le temps et la manière dont on leur a parlé de sécurité en formation.
Et comme le permis est noté par critère, même si l’élève fait du cinéma, il aura toutes ses chances de l’avoir. Peu importe s’il s’inquiète vraiment de ce qu’il se passe autour de lui, tant qu’il a bien tourné la tête, même s’il regarde les fleurs, il aura ses points.

Heureusement il en reste qui ont réellement conscience des risques, mais plus ça va et moins ce type d’élève devient la norme.

De toute façon c’est bien simple : un jeune qui se pointe dans une auto école aujourd’hui ne vient pas pour apprendre à conduire. Il vient pour passer son permis. Et quand on prend les parents derrière en leçon... difficile d’en vouloir au gamin. C’est toute l’éducation qui est à refaire, l’éducation "routière" j’entends, parce que les règles de base ne leur traversent même pas l’esprit. C’est plus à 18 ans qu’on apprend à un jeune qu’il faut regarder des deux côtés avant de traverser, qu’on ne traverse pas quand le bonhomme est rouge et que les passages piétons c’est pas pour les chèvres. C’est pas les moniteurs qui doivent expliquer au gamin qu’en voiture il faut mettre la ceinture, même si "ca sert à rien, mon père il la met pas, comme les clignos".

Alors allez ensuite expliquer à ce jeune pourquoi et comment un coup d’œil dans le rétro ou l’angle mort peut sauver la vie d’un motard... vous pensez bien qu’il s’en balance.

Quant au manque d’inspecteur, c’est compréhensible : ce métier est devenu hautement merdique, notamment depuis qu’ils ne donnent plus directement les résultats aux élèves. Ca leur enlève tout le côté pédagogique où ils pouvaient expliquer aux élèves leurs erreurs et ce qu’il fallait travailler. Maintenant ça se résume à "droite/gauche/merci au revoir" et de la paperasserie, le tout avec un salaire misérable. Je vois pas qui voudrait passer le concours (qui ne se fait qu’à un endroit en france, faut se le permettre), à part pour les horaires si on a des gosses. Il faut relancer l’attrait pour ce métier, ou changer tout le système d’examen, mais plus ça va et plus les délais vont empirer. Pour info, ils commencent à un peu plus du smic, alors qu’ils sont "experts en sécurité routière", y’a un soucis quelque part.

Bref, désolé pour le pavé, il y aurait encore bien d’autres choses à dire sur le sujet

Il n’y a en effet par que la transparence tarifaire, la qualité de la formation est bine plus importante .
Et il y a aussi certaines pratiques détestables comme envoyer au code quelqu’un qui n’est visiblement pas prêt.
Deux exemples deux auto écoles, deux villes différentes :

Ma nièce envoyée au code alors qu’elle n’était pas prête, échec et obligation de repasser.

Mon neveu : tant qu’il n’a pas été prêt l’auto école a repoussé l’échéance, Code obtenu au premier passage..

Et un autre problème le manque flagrant d’inspecteurs.

Peut-être serait-il intéressant aussi d’ étudier l’ accidentologie des gens dans les premières années de conduite en fonction des auto-écoles. Cela permettrait d’avoir une idée de la qualité de la formation. N’ y a-t-il pas aussi des différences à ce niveau ?

Ce point est certes à manier avec précaution et surtout attendre d’avoir un nombre important de cas.

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