À 6.290 €, la WR 250 R est presque une affaire. Avec ses grandes roues chaussées de véritables pneus à crampons, ses prédispositions pour les escapades hors bitume apparaissent évidentes.
La puissance est suffisante et la disponibilité du moteur, gage d’une excellente motricité, vous sort des pires situations.
Les suspensions, à commencer par la fourche, assurent si bien leur rôle qu’il est difficile de prendre la stabilité en défaut, même dans les portions défoncées. Inversement, la belle pèche par une maniabilité en retrait, un poids sensible et surtout une hauteur de selle excessive.
Dommage, enfin, que le ventilateur du radiateur se déclenche constamment dans le trialisant, et que le revêtement noir du cadre et du bras oscillant se dégrade au gré des frottements…
L’étroitesse de l’habillage favorise la mobilité du pilote, l’incitant à jouer avec les inévitables transferts de masse qu’occasionnent les suspensions à grand débattement.
Mais au final, la vivacité de l’engin s’explique autant par son gabarit et son poids contenus que par la faible inertie de son moteur. Un mono 4T au caractère enjoué, dont les raffinements technologiques ne parviennent pas à faire oublier la modeste cylindrée sur les grands axes routiers.
Bien que souple et docile à bas et mi-régime, il doit mouliner à 10.000 tr/min pour délivrer sa puissance maxi. Ses 31 ch se montrent malgré tout bien sympathiques pour jouer sur une départementale tortueuse...