Une ambiance unique
Il y a du contraste dans le paddock ! Si certains pilotes se contentent de la petite tente et de la remorque, d’autres sont venus avec des gros moyens (camping-car, tente atelier, motos hyper préparées, couvertures chauffantes, compresseur…). Alors que les moyens ne sont pas les mêmes pour tous, il règne ici une ambiance décontractée.
Pour les deux courses d’endurance - 3 heures pour les GP Classic et 5 heures pour l’AME -, épreuves auxquelles nous nous intéressons plus particulièrement, chaque team est venu en famille ou avec des amis. Normal, pendant la course, il faut bien faire le plein d’essence, chronométrer, panneauter, éventuellement réparer… et les pilotes ne peuvent pas tout faire !
Ce sont donc des amateurs qui assument tant bien que mal leur rôle parfois improvisé. « C’est sympa en tout cas de voir tout ce beau monde autour d’une même passion », s’exclame Jean-Luc, un pilote totalement amateur ci avec son ami Jean-Pierre. Amis de longue date, ils courent chacun avec leur propre moto à l’AME. Ils sont en famille et viennent uniquement pour se faire plaisir.
Nous les suivrons pendant la course des 5 heures, où, véritablement pour eux, le bonheur est sur la piste. Plus loin, toute la fine équipe du n° 60 sont venus pour « faire un résultat ». Ils sont nombreux, amis et amis des amis, avec chacun son t-shirt noir avec un logo « Team Racing 60 », en rose !

Angélique, débutante et non qualifiée
Avec son twin SV noire et rose, Angélique vient de la région de Nevers. Elle s’est inscrite avec un ami à l’AME. À 19 ans, c’est sa toute première course et la première fois qu’elle tourne à Carole. « Je suis étudiante en médecine, donc je n’ai pas beaucoup de moyens. J’ai acheté cette moto d’occase, pas en bon état, et j’ai tout refait moi-même, du moteur au carénage. »
Lorsqu’on lui demande ce que ses parents pensent de sa débordante passion, elle nous répondra simplement : « Ma mère pense que je suis un garçon manqué ! » Elle ne sera malheureusement pas qualifiée pour la course des 5 h à cause d’un temps au tour plus haut que la moyenne. Elle essayera de convaincre, en vain, Lionel Rouet, le directeur de course. « Je suis déçue, car je ne suis pas très loin du temps mini pour la qualification, mais je veux m’entraîner plus et prendre les conseils d’un ami pilote. »
Une démarche qu’encourage Lionel Rouet, qui lui rappelle aussi que les règles sont aussi faites pour la sécurité des pilotes.

Petite course entre amis
Après des courses passionnantes, notamment celle de l’Avenir et l’Endurance GP Classic, dont nous avons suivi un équipage, le grand moment arrive dimanche après midi, avec le départ de l’Avenir Moto Endurance de 5 h. Initialement prévue sur deux fois 4 heures (finale A et finale B comme la course de l’Avenir), les organisateurs ont décidé, faute de concurrents suffisants, de ne proposer qu’une course rallongée d’une heure.
Beaucoup de teams forment une équipe à l’américaine, formée de deux pilotes avec deux motos ; d’autres sont composés de deux pilotes avec une moto. Au départ, les premiers ont deux tours de pénalités sur les seconds, à cause du ravitaillement. « Disposer de deux motos est une formule intéressante », explique Fred, qui court avec Igor aux couleurs de motomag.com. « Si l’un d’entre nous abîme une moto, c’est la sienne et pas celle du camarade ! » Dans les stands, c’est la frénésie totale au moment du départ et une belle pagaille lors du premier ravitaillement.
On distingue de suite les équipes rodées de celles qui ne le sont pas. Les secondes péniblement gagnés sur la piste fondent aux stands comme neige au soleil. Mais qu’importe, ce qui compte, c’est ce que l’on vit au moment présent. Sur la piste, les pilotes attaquent, se font peur, composent avec les trajectoires… Dans les stands, on chronomètre, on s’improvise kiné, on calcule… Au final c’est l’expérience et le partage de tout cela qui feront le bonheur de tous, dans la joie.
Pour la petite histoire, c’est l’équipage n°23 de Lussiana/Picaux qui sortira vainqueur avec leur unique Yamaha R1. Ils précèdent Mathelot/Prual (Yamaha R1 et Kawasaki ZX-10) et l’équipe du team 60, Dubarle/Bellang (Suzuki GSXR et Honda CBRRR).

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