Soutenue financièrement par le gouvernement français à hauteur de 5,7 milliards d’euros, le projet de construction d’une nouvelle usine de puces électroniques sur notre territoire prend vie. Extension d’une usine STMicroelectronics déjà existante, elle sera construite dans l’Isère, à Crolles, en association avec les américains de GlobalFoundries. L’établissement permettrait de créer plus de 1000 nouveaux emplois et ainsi "atteindre sa pleine capacité d’ici 2026, avec jusqu’à 620 000 tranches de 300 mm de production par an".
Vers plus d’indépendance face l’Asie ?
Comme on le sait, la pénurie mondiale de semi-conducteurs met la production industrielle en difficulté, avec augmentation des tarifs et baisse de la disponibilité des produits pour les consommateurs : smartphones, ordinateurs, consoles de jeux, tablettes, électroménager, automobiles... et motos !
Le Wall Street journal explique que la création de cette usine garde pour objectif de "soutenir l’ambition de l’Union européenne de devenir moins dépendante en termes de technologies avancées". Le projet fait suite au "Chips Act" établi en février 2022 par l’Union Européenne, afin de “stimuler la recherche et la production de puces en Europe”.
"Cette installation contribuera fortement aux objectifs de la loi européenne sur les puces, y compris l’objectif que l’Europe atteigne 20 % de la production mondiale de semi-conducteurs d’ici 2030" explique le communiqué.
L’Allemagne suit aussi le pas avec l’entreprise Intel, qui a investi près de 17 milliards de dollars dans la création d’une usine à Magdebourg. Quant aux taïwanais de TSMC, ils promettent d’injecter 100 milliards de dollars dans leur production d’ici 2023.
Tous les voyants sont au vert pour enrayer une pénurie toujours tenace, impactant de fait les emplois de multiples secteurs industriels.
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Source : courrier international