Motomag.com : Cette année, le championnat du monde d’Endurance ne compte que quatre épreuves (le Bol d’Or, les 8H de Suzuka, les 8H d’Oschersleben et les 24H du Mans). Quel est ton sentiment sur l’évolution du championnat ?

Yannick Bureau : Je suis vraiment très inquiet. Depuis notre premier engagement au Bol d’Or en 2000, on constate une baisse constante. Quand on a commencé, le championnat comptait une dizaine d’épreuves, avec des teams venus des quatre coins de la planète. Même si la FIM et les organisateurs font des efforts, le monde de la moto est en crise. C’est vrai cette année que le format du championnat d’Endurance est un peu atypique, car un team peut devenir champion du monde en ne participant qu’aux épreuves européennes, voire françaises… Malgré tout, je pense qu’il ne faut pas changer d’appellation, ce serait tuer une discipline qui a déjà un genou à terre. Il faut multiplier les échanges, mêmes vifs, entre tous les acteurs de l’Endurance. La survie d’une filière est en jeu. On est tous dans le même bateau : manufacturiers, école de formation, constructeurs, pilotes… On a tous envie que ce beau produit qu’est l’Endurance perdure et continue à progresser.

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