Essai

La firme d’Hinckley a misé sur un aspect « baroudeur » : cadre treillis tubulaire en acier volontairement visible sur la partie arrière, carénage minimaliste, bulle haute et droite et roues à rayons de grand diamètre (21 pouces à l’avant). Des éléments qui évoquent le voyage, une démarche non démentie par la grande capacité d’emport du réservoir (19 litres). Notons aussi la selle épaisse, l’ABS déconnectable et une multitude d’options dédiées aux périples africains ou autres. Comme la Tiger 800 « de route », le tricylindre développe 95 ch et 8 m.kg de couple, les valeurs les plus importantes de la catégorie.

Rassurant
Avec 845 mm de hauteur de selle (en position basse), un pilote d’1,80 m doit tendre le bout des pieds pour la tenir à l’arrêt (semelles glissantes proscrites). Mais une fois en route, il domine avec bonheur la circulation, le buste bien protégé par la bulle et les jambes relax avec une distance selle repose-pieds importante.

Côté moteur – on l’a détaillé dans l’essai de la Tiger 800 « de route » (MM n° 273) – cet inédit trois-cylindres n’est pas aussi pétillant que celui d’une 675 Street Triple. Mais on s’en accommode parfaitement sur ce modèle : sur terrain meuble, nul besoin d’un moteur explosif. Souplesse et linéarité deviennent au contraire des atouts pour gérer au mieux zones grasses et cahots du terrain. On se réjouit des 95 ch disponibles sur route quand il faut dépasser deux poids lourds collés l’un derrière l’autre. Bien sollicité, le Tiger bondit avec franchise et permet de réaliser la manœuvre d’un trait.

Parallèlement, la consommation de carburant reste très mesurée : 5,3 l/100 sur route nationale (320 km au total avec une partie de la réserve). La roue avant de 21 pouces offre inévitablement davantage d’inertie à la mise sur l’angle, ce que les amoureux des trails apprécieront. La Tiger XC se manie donc avec tempérance sur les routes viroleuses, tout en gardant de bonnes aptitudes pour le sport : la force de son freinage (bien dosable), sa garde au sol avantageuse et le travail sérieux de ses amortisseurs, surtout sur routes détériorées, lui assurent une stabilité sans faille. Seuls ses pneus mixtes avouent leurs limites sur route mouillée.

Verdict
Avec ses suspensions à grand débattement, ses roues à rayons encaissant mieux les chocs et son appréciable autonomie, la nouvelle Tiger XC risque de bouleverser l’ordre établi dans la catégorie. La BMW F 800 GS, même si elle reste disponible sans ABS pour 200 euros de moins, a du mouron à se faire. Le comparatif est imminent. Restez connectés…

Publicité

Commentaires (11)

Infos en plus