Fonction du RR. La tension fournie par l’alternateur augmente avec le régime du moteur. Elle doit donc être limitée à une certaine valeur, en général 14 à 15 V, pour ne pas causer de dégâts.
Cette tension est alternative, comme dans une prise de courant. Elle doit être redressée en tension continue (avec un + et un - ), la seule qui soit exploitable par l’équipement de la moto, à commencer par la batterie. Toute cette alchimie électronique s’effectue dans un seul élément : le régulateur-redresseur, ou RR.
Contrôles préalables. Pour tester le RR, il est impératif d’avoir mis hors de cause l’alternateur et la batterie (NdSR : LIENS vers articles ? ou voir MM n° XX). Vérifiez de près la propreté des connexions : la multibroches principale, plus le fil noir (masse), parfois pris sous une des vis du RR (Étape 1).
Le RR suspect doit alors être testé lui-même. Certains modèles, une fois « grillés », présentent des symptômes indéniables de surchauffe (Étape 2). Une vérification électrique confirme le mal.
Tension de charge.
Pour rappel, le RR est suspect si la tension moteur tournant dépasse largement 15 V. Dans ce cas, vérifiez que le « plus après contact » arrive bien au RR : ici, c’est le fil vert (Étape 1). A contrario, si la tension mesurée à la batterie reste faible, elle se révèlera parfois correcte, prise au fil rouge directement à la sortie du RR.-Dans ce cas, ce n’est qu’un problème de câblage.
Si rien n’y fait, passez aux tests internes du RR avec un multimètre, selon le mode décrit par le manuel d’entretien (Revue Moto Technique ou autre). Même sans être expert en électronique, il suffit d’effectuer les mesures simples qui y sont citées (Étape 3). Une fois tous ces points vérifiés, vous saurez avec certitude si le « régul’ » est définitivement HS.
Les tests décrits ici concernent les régulateurs-redresseurs pour alternateurs triphasés à aimants permanents, les plus répandus.
Ils différent si l’alternateur est autorégulé voir MM N° 255, ou à régulation sur l’induction. À vérifier sur le manuel d’entretien.
Tester le régulateur en 3 étapes
1 Les connexions sont un point faible du circuit de charge. Elles doivent être parfaitement propres pour ne pas fausser les tests. De plus, un point de passage affaibli provoque une surchauffe locale.
2 Les composants du redresseur-régulateur sont noyés dans une résine de protection, ici en bon état, mais souvent boursouflée ou craquelée de façon très visible après une surchauffe fatale.
3 L’état des composants se teste en débranchant simplement la broche de connexion et en appliquant une à une les mesures décrites dans une revue technique. Facile, même si l’on ne possède aucune connaissance en électronique.
À retenir
Avant de mettre en cause le régulateur-redresseur, un contrôle rigoureux de la batterie et de l’alternateur est indispensable.
Ne tassez jamais d’affaires (pantalon de pluie, etc.) contre le régulateur : mal refroidi, il pourrait griller.
Le mauvais état des connexions est l’une des causes les plus fréquentes des pannes de charge.
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