Depuis 1993, la « petite » Bandit évolue sans que l’on s’en rende vraiment compte. Le millésime 2009 suit le mouvement. Un peu d’attention, et l’on remarque l’optique de phare allongé, les compteurs au cerclage chromé ou la selle mieux dessinée. Mais le principal attrait de cette moto est son prix : 5.799 €.
À ce tarif-là, on lui pardonne son cadre « old school » et ses suspensions un peu souples. Regrettons tout de même l’absence d’ABS (même en option) pour cette version naked.

Aux commandes, position de conduite naturelle, hauteur de selle accessible et réglable (770-790 mm), et leviers faciles à manipuler. Alors les premiers tours de roues urbains se révèlent agréables, un atout pour une machine qui vise les utilisateurs abonnés aux trajets du quotidien.
Mais un « petit truc » agace vite : sur les trois premier rapports, les plus utilisés en ville, il est impossible de ne pas rencontrer de sonores accrocs. Pénible, d’autant que la souplesse du 4-cylindres refroidi par eau est exemplaire à l’accélération.

Sur route, la Bandit se révèle une petite routière capable d’abattre de longs trajets sans moufter, avec son autonomie de 250 km avant réserve. Même si la fine épaisseur de mousse sous la selle fini par vous tanner les fesses.
Les suspensions peuvent décevoir en usage soutenu du fait de leur relative souplesse, mais elles contenteront les amateurs de rythmes plus bucoliques. Côté freinage, même constat : une sensation de spongieux à la prise du levier, mais la puissance est là quand on y met du cœur.

Verdict . Bien outillée, la 650 Bandit ravira les jeunes motards soucieux de commencer sur une machine éprouvée, sachant se faire plaisante, qui préserve le porte-monnaie. Car à 5.799 €, trouver une rivale est mission impossible.