Il y a quelques semaines, la FEMA consultait les motards européens sur la thématique du stationnement deux-roues. Alors que garer sa moto dans les métropoles européennes se complexifie (infrastructures limitées, suppression des places de parking, stationnement payant, amendes, mise en fourrière), ce sondage tombait à point nommé. Sans surprise, les résultats sont édifiants.


Garer sa moto sans importuner autrui

La majorité des sondés (88,94%) souhaitent garer leur moto comme ils le souhaitent, à condition de ne pas gêner autrui. Garder sa liberté de stationner donc, et de préférence sur un emplacement dédié respectant les piétons et les autres usagers de la route.

« L’utilisation d’une moto ou de tout autre deux-roues motorisé pour se déplacer réduit considérablement les embouteillages et améliore la mobilité urbaine. Tout ce que nous demandons à notre arrivée, c’est une place de parking sûre et facile d’accès » peut-on lire sur le rapport de la FEMA.


Des indications et des places de stationnement insuffisantes

Garer sa moto convenablement n’est pas toujours aisé. Les choses se corsent lorsqu’on est en quête de panneaux signalant un stationnement deux-roues. Ainsi, seulement 42% des répondants estiment que les indications sont évidentes. Pire encore : seuls 15% des motards comprennent les règles de stationnement à l’étranger, de par les différences de signalétique d’un pays d’Europe à l’autre. De manière générale, les informations de stationnement deux-roues doivent être améliorées.

Enfin, 67,08% des personnes interrogées souhaitent que les emplacements motos soient séparés des stationnements voitures, et 38 % indiquent l’existence d’un espace dédié aux deux-roues sur leur lieu de travail.

Au vu de ces résultats, la FEMA indique que "l’utilisation d’une moto ou de tout autre deux-roues motorisé pour se déplacer réduit sérieusement les embouteillages et améliore la mobilité urbaine. Tout ce que nous demandons à notre arrivée est une place de parking sûre et facile d’accès."


La question épineuse du stationnement payant

Commençons par un résultat choc : 74 % des européens sont prêt à payer un stationnement deux-roues à condition que des installations soient en place, telles que des mesures antivol (points d’attache, caméras de surveillance) et des espaces de rangement (casiers) pour l’équipement moto. Ainsi 69,49 % rejettent le stationnement payant si rien n’est mis à disposition pour assurer la sécurité de leur machine et de leur matériel. En somme, la majorité des motards ne veulent pas payer pour un stationnement deux-roues tel qu’il existe actuellement et majoritairement.

Du reste, 25% des sondés refusent n’importe quel type de stationnement payant, 44% sont d’accord pour accorder un quart du prix (contre 22% pour la moitié) d’un stationnement voiture. Au final, seulement 4% des motards sont prêts à payer le même prix qu’un stationnement voiture.

"Le stationnement gratuit pour les motocyclistes est – et devrait rester – la norme. En utilisant une moto, nous aidons à éviter les embouteillages inutiles, nous aidons à réduire les émissions et une fois garés, nous n’occupons pratiquement aucun espace public, par rapport aux voitures" commente la FEMA.


L’essor des deux-roues en libre-service ternit (injustement) l’image des motards

Selon la FEMA, les deux-roues loués en libre-service et les stationnements hasardeux font la paire. Des comportements nuisibles pour les usagers moto, qui essuient injustement la sévérité des autorités par tirs groupés. De fait, la FEMA appelle au discernement.

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