Avec un empattement diminué de 11 mm, un train avant plus ramassé (la chasse est réduite de 2 mm et l’angle de chasse de 0,5°) et une partie arrière plus haute, c’est toute la géométrie de la moto qui change. Le poids annoncé à vide est de 189 kg, soit 7 kg de moins que la version précédente.

La Speed 2002 reprenant à son compte toute la partie arrière de la Daytona, l’assise est plus haute d’où une position peu agréable. Heureusement, la moto est plus légère et l’avant se révèle très maniable dès les premiers mètres parcourus et se faufiler en ville n’est pas une épreuve de force, malgré un rayon de braquage handicapant. La boîte et les accélérations sont par ailleurs bien plus douces qu’auparavant. La cavalerie du trois-cylindres ne se met vraiment en route qu’à partir de 4 500 tr/min.

Les petites routes de campagne sont un vrai plaisir. Calé entre 4 000 et 7 000 tr/min sur les rapports intermédiaires, le moteur brille par sa rondeur et son allonge. La partie-cycle se comporte de manière ludique, avec un train avant très docile à entrer en virage. La Speed reste sûre dans ses réactions, mais l’on se gardera de tout excès de confiance : sa vivacité et la puissance de son freinage peuvent surprendre, notamment sur route mouillée. Coté suspensions, elle n’est pas aussi confortable qu’une Yam 1000 Fazer, mais nettement moins spartiate qu’une Ducati Monster. Sur large courbe et à grande vitesse, les limites d’une telle partie-cycle sont vite atteintes. Et la moto perd de sa stabilité dès que le revêtement se dégrade.

Unique roadster trois-cylindres du marché, la Speed constitue une véritable alternative à la 1000 Fazer ou à la 900 Hornet, encore plus qu’aux bicylindres. La version 2002 gagne en douceur de fonctionnement et en agilité mais perd un peu de son caractère à bas régime. On déplorera son prix élevé et sa finition perfectible notamment au niveau du faisceau électrique.

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