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Simulateur de conduite moto : sans roue Simulateur de conduite moto : l’oeuvre d’un chercheur Simulateur de conduite moto : assez crédible

À l’inverse, celui de l’Ifsttar est de type dynamique. La moto est positionnée sur des vérins, appelés actionneurs. Elle se conduit en mode contre-braquage, proche de la conduite réelle. Sur la partie avant, un système de poulie fournit un retour d’effort dans le guidon en phase de conduite.
- Deux vérins remplacent la fourche. Ils permettent de modifier l’assiette de la moto et de restituer les informations d’accélération et de décélération. Juste au-dessus figurent des capteurs de pression qui prennent en compte la modification de la trajectoire de la moto en fonction des mouvements du conducteur et de ses différents appuis. À l’arrière, un quatrième vérin, monté sur une rotule fixée sur un rail, restitue les informations dites de lacet, correspondant à la perte d’adhérence de la roue arrière.

PRISE EN MAIN.

Les premiers tours de roues ne sont pas évidents. Il faut prendre ses repères, comme lorsque l’on essaye une nouvelle moto, mais rapidement on retrouve ses automatismes. Vient l’enchaînement de virages. Comme le simula- teur ne reproduit pas la force centrifuge, il faut adopter une position de conduite similaire à celle type « AFDM », où le haut du corps reste droit.

LE MAL DU SIMULATEUR.

« Bien sûr, notre outil présente quelques défauts, qui vont être améliorés », conclut le chercheur. En revanche, la conduite nécessite une concentration décuplée, favorisant une montée en température, voire des effets de vertige chez certains cobayes. « Les gens sont plus ou moins sensibles à ce phénomène, appelé le mal du simulateur, rassure Régis Lobjois. C’est lié à la taille de l’écran. Plus celui-ci est grand, plus l’image est enveloppante. »
- En dehors de ce désagrément, l’outil n’a que des qualités aux yeux des chercheurs : il permet de reproduire n’importe quelle situation – remontée de file, franchissement d’intersection, détectabilité – sur route, autoroute, avec ou sans autres véhicules. Souhaitons qu’il contribue, dans la réalité, à améliorer la sécurité des motards, qui, elle, n’a rien de virtuelle.

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