Député en colère
Monsieur Jung se montre très en colère : « Cette mission d’information travaille d’arrache-pied depuis 4 mois pour tenter de rectifier les conséquences lamentables des décisions du gouvernement, qui ont eu pour conséquence une augmentation flagrante du nombre de morts sur les routes durant le premier trimestre 2011 », poursuit le député socialiste.
« Pression du ministre de l’Intérieur »
« A la demande du groupe PS de l’Assemblée nationale, j’ai accepté de présider cette mission d’information parlementaire (…) Sous la pression de la droite populaire et du ministre de l’Intérieur, dont dépend la sécurité routière, le rapporteur Philippe Houillon a fait état publiquement et prématurément de débats en cours au sein de notre Mission d’information. »
Cacophonie, acte 2
Cette communication négative, et la cacophonie qui s’ensuit au sein même de la mission parlementaire, a pour effet de jeter l’opprobre sur le travail des députés. Mais il y a plus grave : elle confirme l’incapacité du gouvernement à résoudre le problème des accidents de la route.
Désapprobation
Armand Jung se montre très dur pour conclure : « Avec le groupe PS de l’Assemblée nationale, j’ai toujours considéré que la sécurité routière devait être un sujet consensuel, qui doit dépasser les clivages politiques traditionnels de l’Assemblée Nationale. C’est pourquoi, je désapprouve l’initiative du rapporteur de la mission (…) Plusieurs mesures suggérées ont pour conséquence de heurter frontalement les motards, les cyclistes et les associations qui luttent quotidiennement contre la violence routière. »
Rencontre sous haute tension
Le 12 octobre, les députés concernés par la mission parlementaire ont prévu de rencontrer le ministre de l’Intérieur, pour clore les auditions autour de la sécurité routière. Cette rencontre promet d’être tendue : « Avant l’audition du ministre Claude Guéant, il est pour le moins indispensable de recentrer les travaux de la mission d’information, avec l’objectif non pas de satisfaire les lobbies, mais de limiter durablement l’accidentologie sur nos routes », conclut Armand Jung.