Michèle Merli dénonce les mauvais comportements en moto, qui nuisent à l’ensemble des motards. La FFMC doit-elle balayer devant sa porte ?
Il y a des moutons noirs partout, chez les motards comme chez les automobilistes. Ayant trouvé un coupable, les autorités font des amalgames. C’est le même principe que la délinquance : quelques jeunes délinquants mettent le feu aux cités, et l’on stigmatise l’ensemble des jeunes. Et dire que la cause principale des accidents des 2RM vient de leur comportement est complètement faux, les statistiques le prouvent. Il y a tout de même un mieux : on ne désigne plus « les motards », mais « certains motards »…

Les bénévoles de la FFMC passent beaucoup de temps dans des réunions avec les fonctionnaires, dans le cadre des États généraux des 2RM. Cette forme de conclusion négative aux débats est-elle déprimante ?
Certains messages passent lors des réunions de concertation, même si c’est très long… Par exemple, nos interlocuteurs au ministère ont désormais intégré la notion de vulnérabilité du motocycliste. Petit à petit, ils vont comprendre qu’il faut les inciter à s’équiper. Donc, peut-être, à terme, favoriser une aide financière à l’équipement. Nous devons poursuivre ces échanges. Cependant, cela ne nous empêchera pas de manifester notre colère dans la rue si nécessaire. Ainsi, nous n’avons pas l’intention de lâcher sur notre revendication de légaliser la circulation interfiles, ou sur le non au contrôle technique moto. Nous en reparlerons lors des prochaines réunions des États généraux, à la rentrée, et évaluerons alors les intentions du gouvernement.

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