Les premiers mois de l’année 2014 inversent par contre la tendance. De janvier à avril, la mortalité a augmenté de 7,4 % par rapport à la même période en 2013. En cause notamment, une météo clémente au mois de mars, aux antipodes de 2013.
Les blessés graves aussi…
La barre des 2.000 tués à franchir avant 2020 ne serait plus le seul objectif à atteindre… « L’Union européenne veut réduire le nombre de blessés graves pour 2015-2020 », déclare Jean-Robert Lopez. En 2013, 70.607 personnes ont été blessées sur les routes de France.
Et c’est là que l’on comprend le choix d’organiser la conférence à l’hôpital de Garches. L’établissement est réputé pour son centre de rééducation des traumatisés de la route. En fin de conférence, une visite avec « rencontre » des accidentés fut organisée. Un « spectacle » qui nous a laissé un goût amer (lire l’encadré ci-contre).
Prévenir des blessures graves est une intention louable. Comment l’appliquer aux usagers en deux-roues motorisés ? Alors qu’un pourcentage de non-port du casque (5,2 %) chez les accidentés de la route est avancé dans ce bilan, il y a des chances de l’équipement des motards et scootéristes sera la question à débattre ces prochaines années…
Limitations de vitesse
Le nouveau délégué est-il favorable à la limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire ? En réponse, ce fonctionnaire, qui a pourtant un rôle charnière entre le Conseil national de sécurité routière (CNSR) et le ministère de l’Intérieur, se contentera de noyer le poisson. Il faudra sans doute attendre que le « nouveau » prenne ses marques pour avoir un avis plus précis…
Mais le bilan de 2013, remis aux journalistes, avance, preuves à l’appui, qu’une vitesse excessive ou inadaptée (la distinction n’a visiblement plus d’importance) est la cause principale des accidents mortels (26 % des cas).
La balle est donc renvoyée au prochain CNSR, dont l’assemblée plénière se déroulera le 16 juin prochain. La vitesse reste tout de même au cœur de ce bilan, à en croire le schéma ci-dessous.
Comme si on préparait le terrain à une expérimentation de cette mesure qui, selon le gouvernement, permettrait d’épargner au moins 300 vies par an… Même si le contexte politique actuel, avec le coup de tonnerre des élections européennes, doit inciter les politiques à freiner les mesures à faible niveau d’acceptabilité sociale…