Draguer les néo-utilisateurs de deux-roues avec un scooter esthétique, pratique et ludique, tel est l’objectif de Yamaha (et MBK) avec son Nmax 125 (appelé Ocito chez MBK). Sous ses faux airs de T-Max avec ses clignotants intégrés, sa bulle fumée et son style racé... l’entrée de gamme présente bien.
C’est parti pour un tour dans les ruelles pavées, tortueuses et nivelées de Lisbonne, capitale du Portugal. Installé à son guidon, l’utilisateur débutant y trouve son compte : la position est confortable et l’ergonomie adaptée aux grands conducteurs, qui sont bien accueillis malgré le gabarit ramassé de l’engin. Pour garder de l’allure, Yamaha a du raboter la protection : la bulle courte fumée est insuffisante sur les axes périurbains.
VVA
Mû par un nouveau monocylindre 4-temps à refroidissement liquide de 12 ch, le Nmax présente une technologie jusque là inédite sur les deux-roues urbains : la technologie VVA (Variable Valve Actuation) : une distribution variable qui se déclenche à 6.000 tr/min et qui joue sur l’ouverture de l’admission. Elle offrirait un meilleur rendement mais aussi un moteur plein à tous les régimes. Yamaha annonce une consommation moyenne de 2,18 l/100 km. Le PCX de Honda annonce est évalué à 2,10 l/100. Une révision est préconisée tous les 6.000 km.
Si le passage des 6.000 tr/min est imperceptible à l’usage, le moteur ne nous a pas déçu. Sans un être un foudre de guerre, le monocylindre offre une belle reprise en dépassement et une vitesse de pointe dépassant les 105 km/h compteur, environ 20 km/h de moins qu’un X-max. La firme aux diapasons annonce 100 km/h au GPS.
ABS rassurant
Si l’agilité est au rendez-vous, grâce aux suspensions avant bien tarées et à un poids restreint (127 kg tous pleins faits), la stabilité est également assurée grâce à des grandes roues de 13 pouces.
Les suspensions arrières un peu sèches n’encaissent pas suffisamment les ruelles pavées de Lisbonne. Le postérieur en prend pour son grade, mais la selle confortable compense l’effet « tape-cul ».
Le freinage, quant à lui, s’est révélé efficace et bien dosé à l’usage et l’ABS (de série), à vouloir être rassurant, se déclenche même parfois un peu trop tôt.
Empattement réduit oblige, la place sous la selle reste limitée. Il est possible d’y mettre un intégral avec quelques affaires, sans plus. On regrette également l’absence de warning et de prise 12 volts.
Verdict
Vendu pour 2.999 €, le Nmax propose une prestation d’utilitaire honnête. Le confort, l’agrément d’utilisation, l’ABS de série en font un produit de qualité. Reste à savoir s’il se fera une place face à son concurrent direct, le PCX de Honda, leader du marché qui profite d’un frein couplé et d’une consommation sous les 2 litres aux cent... En sachant que, même à ce prix, le Nmax reste un peu plus cher que le scooter ailé.
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