Quelle étrange surprise ce matin au moment de fixer le smartphone au guidon de cette valeureuse CB 500 qui devait nous conduire à notre rendez-vous. Google Maps proposait en effet le choix entre deux itinéraires. Le premier, gratuit, suggérait de passer par le périphérique. Le second, passant par la place du Colonel Fabien et par l’avenue Parmentier, c’est-à-dire au cœur même de Paris, indique que « l’itinéraire comporte des péages ». Oui, vous avez bien lu, il faudrait donc bourse délier pour parcourir ces 4,7 km en plein Paris au guidon de notre machine !
Spoiler : il n’y a pas de péages dans Paris
Comme vous vous en doutez, nous avons pu atteindre le 11e arrondissement sans avoir à sortir notre porte-monnaie. L’apparition de ces péages parisiens sur Google Maps n’a toutefois pas manqué de nous questionner au sein de la rédaction. Nous avons alors renouvelé l’opération en interrogeant à nouveau notre smartphone, et celui d’un collègue, pour savoir, cette fois, comment aller de Montreuil au Sacré-Coeur. Même résultat. L’itinéraire empruntant le périphérique est donné comme gratuit, celui passant à travers Paris est payant (sans que nous ayons idée du prix à payer). La même requête effectuée, en revanche, depuis un ordinateur de bureau, ne nous alerte sur aucune route payante.
Bug ou fuite ?
Première hypothèse : il s’agit d’un bug informatique. Eminemment probable même si sa persistance nous surprend. Une entreprise comme Google doit bien avoir 2 ou 3 développeurs sous le coude pour corriger ça rapidement. Pourtant à 17 h, les rues de Paris demeuraient payantes sur notre smartphone… Une vérification effectuée le lendemain, soit vendredi 29, laissait toujours apparaître des sections à péage. N’ayant pas réussi à joindre Google, nous n’avons pas obtenu d’éclaircissements à ce sujet.
L’hypothèse paranoïaque
Seconde hypothèse : il s’agit d’une « fuite ». Après tout, le phénomène est assez commun et on a déjà vu bien des choses fuiter sur internet avant de devenir officielles. Et si l’on est partisan du « y’a pas de fumée sans feu », voire franchement paranoïaque, on peut alors imaginer que Paris - que nous avons sollicité sans succès - réfléchit à facturer certaines portions de son bitume, ce dont Google aurait eu vent contrairement à notre ViaMichelin national qui persiste à indiquer un parcours toujours gratuit. Bien évidemment nous sommes là dans la pure science-fiction.
N’oublions pas toutefois que de nombreux élus municipaux, notamment parisiens, envisagent sérieusement de facturer le stationnement des 2-roues. Si on vous en avait informé il y a 10 ans, n’auriez-vous pas, là aussi, parlé de science-fiction ?
On s’en reparle en 2030 ?