C’est un vrai feu d’artifice de nouveautés que nous propose cette année le salon de Milan (Italie). En attendant un reportage plus complet dans votre prochain Moto Magazine (en kiosque à la fin du mois), voici un léger avant-goût de ce qui arrivera prochainement sur nos routes.
Honda CB 1000 R : Dans la famille des roadsters, on note avec enthousiasme le renouvellement de la Hornet 900. Cette année, Honda mise sur la CB 1000 R pour reprendre le flambeau du gros roadster sportif. Et les ingénieurs n’y sont pas allé avec le dos de la cuillère.
Cette moto à tout d’abord été conçue en Italie, par le bureau d’étude européen. Le but : que son design soit en phase avec les tendances esthétiques du moment… Un choix qui n’est par ailleurs pas anodin car la 600 Hornet fait un véritable carton ici en Italie. Du coup, les formes rondes du précédent modèle disparaissent pour des éléments de carénage aux angles plus francs, plus aériens aussi. La partie arrière de la moto étant le plus bel exemple.
Sa motorisation s’appuie encore sur le 4-cylindres de la CBR 1000 RR, dans une version légèrement plus soft (et à 100 ch pour la France), qui adopte ici un échappement ultra court qui pointe son silencieux à la base du pneumatique arrière. Le bras oscillant classique de la Hornet est mis au rencard avec l’adoption d’une chouette mono bras oscillant
KTM 1190 RC8 : Du côté des sportives, on notera l’arrivée (tant attendue) de la 1190 RC8. Ça fait en effet un bail que cette machine est exposée sur les salons, et on commençait à se demander si elle allait arriver un jour. C’est chose faite. Et le résultat final, notamment esthétique, est très proche de la première esquisse.
Comme toutes les KTM, les formes du carénage sont taillées à la serpe, mais c’est surtout la partie arrière, hyper minimaliste qui retient notre attention. Avec cette machine, le duo est définitivement oublié même si une paire de repose-pieds, dédiés au passager, s’accroche encore au cadre. Soit.
Dans une autre mesure, l’orientation extrême vers la performance max’ de cette machine nous file quelques angoisses quand à son utilisation sur routes bosselées…
Techniquement, on retient aussi l’adoption d’un gros bicylindre en V de 1190 cm3, qui devrait développer dans les 155 ch en version libre. On piétine déjà d’impatience de l’entendre tourner et d’en prendre la mesure sur circuit, les généreuses performances du 990 (présent sur le roadster Super Duke) ayant laissé un très bon souvenir à la rédaction.
On remarque ensuite l’adoption d’un échappement de type « Buell », c’est-à-dire que l’unique silencieux se love sous le moteur et ne laisse apparaître que le tube final à l’aplomb de l’axe du bras oscillant. Simple et discret. Comme sur de nombreuses sportives, KTM a misé sur un gabarit très compact qui offre une géométrie variable et des commandes ajustables.
Dernière touche de modernité : les compteurs entièrement digitaux sont vraiment impressionnants une fois le contact mis en route. Un large écran rétro éclairé – en orange (!) – déroule une liste d’information longue comme un annuaire téléphonique. Sa commercialisation est prévue en avril 2008 et son prix est fixé par la marque à 16.250 €. Pas donné.
Aprilia FV2 1200 (concept bike) : Elle ne sera très probablement pas commercialisée… Quoique… On se souvient très bien de certains concepts qui ont terminé en concession… Comme la B-King, la MT-O1, l’Hypermotard… Quoi qu’il en soit, cette année, c’est Aprilia qui a créé la surprise avec un jolie concept bike baptisé FV2.
Et le père de cette œuvre n’est pas un inconnu puisqu’il est déjà à l’origine de machines mythiques comme la Ducati Monster. M Galuzzi a mis le paquet sur cette machine.
Le cadre est entièrement en fibre de carbone, le train avant fait appel à deux bras, larges et fins, qui intègrent les clignotants avants, système qui abandonne les traditionnels bras de fourche pour une construction de type Telelever (BMW). Ainsi, un seul amortisseur se charge d’encaisser les bosses et gère efficacement l’assiette de la moto. La documentation presse nous précise aussi que les amortisseurs seraient réglables avec une commande au guidon.
De son côté, le moteur s’appuie sur la solide base du bicylindre de la sportive RSV 1000 avec une cylindrée portée à 1200 cm3. On remarquera la double sortie des échappements type voiture américaine, les disques de frein ventilés par le milieu (très utilisé sur les voitures)… et la PSP (Play Station Portable) en guise de compteur de vitesse !
Comme les hypersports présentés sur le salon (KTM, Ducati), le bâti arrière est hyper fin, très relevé et son envers transparent intègre les feux stop sur son pourtour. On a en revanche moins aimé la tête de fourche sur laquelle les plastiques abondent, ainsi que les petits déflecteurs d’air en haut des flancs des carénages avant, censés dévier le flux de l’air des main du pilote.
