On peut expliquer cela par une certaine nostalgie de la moto ancienne : les motards viennent voir « la moto de papa ». Et puis maintenant, toutes les motos modernes se ressemblent plus ou moins. Avoir une moto ancienne, c’est aussi une façon de rouler tous les jours avec une machine différente des autres.
Motomag.com : Avec le grand nombre d’exposants et la bourse d’échange, comptez-vous déménager le salon ?
Nicolas Batifoulier : Non, nous resterons au parc Floral. Même si on pourrait gagner en taille, je préfère garder de la qualité en restant dans le même endroit, à proximité de Paris. Le motard est attaché à sa liberté, et au Parc Floral par exemple, on peut se garer comme on veut.
Motomag.com : Alors, un salon de moto ancienne, ça se renouvelle comment ?
Nicolas Batifoulier : On fait des expositions d’une part. Les deux années passées, nous avions reçu une exposition consacrée aux 50 ans de Yamaha, ou encore aux motos anglaises. Cette année, c’est Kawasaki qui sera mis à l’honneur.
On fait également des animations, par exemple le pinstriping sur casque (Ndlr : une technique, présentée par Christophe Denis, consistant à appliquer à main levée une bande de vinyle ou de peinture)
On aura l’atelier Blitz qui sera présent. Avec sa façon toute particulière de préparer les motos. C’est un nouveau courant, quasi artistique, dont le travail mérite le respect et qui reste dans l’esprit des motos anciennes.
Enfin, il y aura la présence de constructeurs ; il y en a de plus en plus d’année en année. Comme par exemple Triumph, qui profite du salon pour présenter pour la première fois en France la Trophy 1200.
Le Salon Moto Légende a maintenant pris une vraie place dans le monde de la moto. Les amateurs de motos anciennes ont aussi des motos modernes, et les constructeurs ont bien compris leur intérêt d’être présent.