Royal Enfield se mettant à l’électrique, qui l’eût cru ? Il y a encore quelques années, peu de gens, sans doute. C’est désormais chose faite, avec la présentation de Flying Flea (la puce volante), sa « toute nouvelle marque de véhicules électriques qui s’inscrit dans un héritage d’innovation ».
En 2023, Royal Enfield avait dévoilé un prototype d’Himalayan électrique. Cette fois, 123 ans (!) après sa naissance, la mythique société franchi donc « une étape majeure, expression de l’engagement de Royal Enfield à aller toujours de l’avant », avec Flying Flea.
Une marque dédiée aux motos électriques — à l’instar de LiveWire, la marque créée par Harley-Davidson il y a quelques années. Deux modèles sont prévus : la FF-C6, ici, de style qu’on appellera “classique”, et la FF-S6, un Scrambler. Ils s’inspirent du modèle éponyme des années 1940. Cette moto de petite cylindrée (125 cm3), « conçue pour être utilisée pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsque ces machines étonnantes, légère et faciles à utiliser, étaient larguées par parachute pour permettre aux soldats d’être mobiles sur le terrain, a ensuite été adoptée par les civils pour une utilisation urbaine ».
Esthétiquement, l’inspiration néo-rétro est évidemment bien là, avec un cadre minimaliste en aluminium forgé accueillant en son centre la batterie installée dans un boîtier en magnésium au look très travaillé, et fortement “aileté” pour assurer un refroidissement optimum.
L’autre élément marquant est l’utilisation, comme sur la Flying Flea originelle, d’une fourche à parallélogramme. Comme le reste, l’élément est de fort belle facture et participe, avec la selle monoplace (une selle biplace serait aussi prévue) de l’esprit rétro-intemporel de cette moto.
Commercialisation en 2026
Très peu de détails ont filtré, mais Royal Enfield annonce avoir développé en interne une unité centrale de contrôle « qui permet plus de 200 000 [sic !] combinaisons de modes de conduite, surveille la moto en votre absence pour vous alerter si elle est touchée ou déplacée », etc. ; sa mise à jour se fait à distance.
En tout, quelques 30 brevets auraient été déposés et plus de 200 ingénieurs travailleraient sur la moto au Royaume-Uni et en Inde pour permettre à la nouvelle marque de concevoir ses propres moteurs, batteries et logiciels personnalisés pour ces motos électriques. Mettre en route la moto se fait à l’aide d’un smartphone, le reste de l’électronique fait appel notamment à un ABS à détection d’angle et à un régulateur de vitesse. Ni autonomie, ni poids, ni type de la batterie, ni puissance n’ont été indiqués.
D’après Royal Enfield, FF-C6 et FF-S6 devraient officiellement faire leur apparition début 2026. Une ligne de fabrication dédiée va être créée au sein de son usine de Vallam Vadagal, à quelques dizaines de kilomètres de Chennai, sur la côte est de l’Inde.