CÉDRIC PARMENTIER : PLUS QUE DÉGOURDI


Cédric Parmentier n’est pas un nouveau-venu dans le milieu. Ces dernières années, il a successivement terminé 14e, 6e et 4e (en 2010) du Moto Tour et comptait bien squatter le podium cette année, à défaut de ravir la plus haute marche du podium. Au guidon de sa belle MV Agusta Brutale, préparée avec minutie au sein du team chapeauté par J-M Deletang, concessionnaire (et ancien pilote) dynamique, Cédric n’est pas passé inaperçu, la préparation étant aussi un élément pour impressionner les rivaux.

Fort de son expérience, Cédric aborde ce Moto Tour avec détermination : « Je voulais partir vite dès la première spéciale, car je savais que cette première épreuve pouvait être déterminante sur le classement à venir. » Mais ce choix et la pression qui va avec lui jouent des tours dès la première chicane. Cédric chute à basse vitesse et perd 15 secondes pour remettre en route sa monture. Au soir de la première journée, il se retrouve 103e au général. Un vrai coup dur.

Très vite, Cédric passe de l’abattement à l’esprit de reconquête, toujours réconforté et soutenu par son équipe. Le troisième jour, alors que la course aborde les routes du Périgord, il signe le 4e temps à la spéciale du « Buis » et se retrouve déjà 22e au provisoire. Lors de la quatrième journée, il fait parler l’expérience sur l’étape marathon, évite les pénalités et signe d’excellents chronos en spéciale (2e à Alès). Une hargne qui le fait remonter tout droit à la quatrième place du général. Au soir du cinquième jour, alors que le parc fermé prend place sur les plages toulonnaises à l’aube de l’étape corse, Cédric s’est installé à la seconde place du classement général, son adversaire direct (Julien Toniotti) étant à seulement six secondes derrière lui.

Tendu, il nous confie : « Pour moi, la plus haute marche du podium est hors de portée, j’ai trop de retard sur Denis Bouan, mais je vais tout faire pour rester second ! » La courte nuit dans le bateau n’arrange rien, Cédric souffre de décevoir le team sur des terres bien connues de son rival direct. Le stress et la fatigue finissent par entamer les fondamentaux du pilote (toujours s’économiser physiquement). Malgré un temps canon sur le premier chrono, il aborde la deuxième spéciale fatigué par une liaison de 140 km très usante. Il se loupe, perdant sa deuxième place au général.

Pilote d’expérience, il avait prévenu l’équipe qu’il n’attaquerait pas sur la dernière spéciale du rallye pour combler son retard, afin de ne pas aller à la faute. C’est donc en troisième position que Cédric termine son quatrième Moto Tour, la dernière journée ne lui ayant pas donné l’occasion de contrer son rival, mais content d’avoir toujours progressé au fil des épreuves.

Un grand merci à Yamaha France pour nous avoir permis d’intégrer, le temps de deux étapes-clés, la grande caravane du Moto Tour à bord d’une FZ8 SP-R préparée pour l’occasion

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