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Rallye de Corse : la prépa avec Sébastien Fassouli

Nos métiers (Laurent est exploitant forestier, et moi viticulteur) nous permettent de pouvoir nous libérer et d’arriver en général le jeudi, pour reconnaitre les spéciales et le routier avant les vérifications du vendredi.

Quelles sont les préparations spécifiques pour un rallye routier ?

Trois éléments essentiels pour le rallye :

Premièrement tout le système de navigation pour éviter de « jardiner ». Pour cela nous utilisons des road-books Touratech avec un Vector, et, pour ma part, un IMO 100 Rallye.

Deuxièmement, une attention particulière pour les suspensions. Les deux motos sont équipées en Öhlins, fourche complète et TTX 36 arrière pour Laurent. Pour ma part, idem pour la fourche mais l’amortisseur provient du RSV4, le tout préparé chez Delcamp, mais assoupli…

Enfin les phares additionnels, dont l’absence rendrait les épreuves de nuit impossibles et dangereuses. Nous utilisons tous les deux du Augade en xénon et du LED 40 Watts classique, au total 6 feux pour Lolo et 5 pour moi !

Alors ça donne quoi tout ça en utilisation « rallye » ?

C’est une moto facile, par sa légèreté et sa position de conduite, dotée d’un châssis surprenant de facilité et avec un moteur plein de couple qui reprend facilement, même en sous régime, donc idéal en rallye.

Son point fort est sans hésitation une assistance électronique au top : anti-patinage et anti-cabrage, ces deux aides qui permettent de remettre gaz « sans trop réfléchir » ainsi que le shifter pour passer les rapports sans couper les gaz et la procédure de départ pour grappiller quelques centièmes.

Le plus dur avec ce genre de moto « moderne » c’est de bien se familiariser avec toutes les aides et de leur faire confiance à 100%, ce qui au début n’est pas une mince affaire. Laurent ne me contredira pas : aux Garrigues 2013 je termine 7e et lui 14e, il roulait tout déconnecté, et à force de roulage il y est venu et on en voit aujourd’hui le résultat... Bon après, l’efficacité a un coût avec le carburant et les pneumatiques !

Parle-nous un peu de votre parcours « motos », quelles disciplines pratiquées autrement ?

Pour moi uniquement de l’enduro loisir avant de connaitre la route et les joies du rallye. Pour Laurent, son parcours en compétition débute en 94 avec le championnat de la montagne. Après plusieurs saisons, direction les circuits avec quelques piges en championnat de France Superbike et courses d’endurance dans le championnat suisse. Puis début en Rallye en 2011 au Beaujolais. Laurent pratique aussi l’enduro et du supermotard.

Comment avez-vous connu le rallye routier moto ?

Tout simplement en lisant les résumés du DDMT qui m’ont poussé à participer à mes premiers rallyes moto en 2012, quant à Laurent, le bouche à oreille avec les potes motards.

Comment s’est déroulé pour vous le début de saison ?

Pour moi un peu compliqué, j’ai reçu la moto 2 jours avant le premier rallye, mais grâce à mon concessionnaire Hole Shot Motos, j’ai pu être prêt à temps et malgré un manque de roulage, j’ai terminé cette première épreuve pluvieuse (je déteste) 10e. Pour le Rallye de la Sarthe ce fut nettement mieux avec une 8ème place finale.

Pour Laurent je dirais plutôt bien d’entrée dans le coup avec à la clé une troisième place au Rallye des Garrigues.

Pour la seconde épreuve un Rallye de la Sarthe pour le moins hallucinant, une bataille acharnée avec le champion de France en titre Julien Toniutti, le suspense aura duré jusqu’à la dernière Spéciale, à l’avantage de ce dernier pour 0’’41 seconde !!!

Un bilan quand même très positif avec les deux Aprilia dans le top 10 à la suite de ce début de championnat.

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